« Shams », un commentaire rédigé dans un style accessible

7:39 - December 25, 2018
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Le dernier commentaire complet du Coran en persan est celui de l’Hodjat-ol-islam Mustafa Borujerdi, aujourd'hui ambassadeur d'Iran en Tunisie, présenté le 16 décembre 2018, lors de l'anniversaire de l'Imam Hasan Askari (AS) à l'Agence iranienne de presse coranique (Iqna).

Ce commentaire en 10 volumes, a été rédigé par Mostafa Boroujerdi dans 9 villes d'Iran et 14 villes étrangères dont La Mecque, Médine et Jiddah en Arabie Saoudite, Rome (capitale de l'Italie), Tokyo (capitale du Japon), Manille (capitale des Philippines), Accra (capitale du Ghana en Afrique de l'Ouest), Tunis, Pretoria en Afrique du Sud, Doha (capitale du Qatar), Bakou en Azerbaïdjan, Dakar (capitale du Sénégal), Kuala Lumpur en Malaisie, et Beyrouth (capitale libanaise).

La rédaction de ce commentaire a commencé le 1 er août 2007 et s'est terminée après 11 ans, le jour de l'anniversaire de Zahra (as), dans la ville de Tabarka en Tunisie. Après les corrections et les révisions, le commentaire « Shams » a été imprimé il y a six mois, par la maison d'édition "Boostan Book".

Mostafa Boroujerdi dans une interview avec IQNA a déclaré : « Dès le début de ce travail, j'ai essayé de faire en sorte que les gens qui s'intéressent à la théologie et aux versets du Coran, puissent utiliser ce commentaire rédigé dans un style accessible. De nombreuses interprétations du Coran ont été publiées dans l'histoire par des érudits chiites et sunnites, comme l'Ayatollah Nasser Makarem Shirazi, l’Ayatollah Abdullah Javadi Amoli, l’Hojat-ol-islam Mohsen Ghara’ati, l’Ayatollah Seyed Mahmoud Taleghani, Mohammad Ali Ansari, Seyed Mohammad Hussein Tabataba'i, l'Ayatollah Seyed Abol qasem Khoy et le cheikh Tusi parmi les commentateurs arabes chiites.

J'ai été élevé dans une famille religieuse. Ma mère était professeure de Coran et mon père commentateur du Coran. Mon souhait a toujours été de mémoriser le Coran et de présenter les enseignements et les concepts coraniques. Dans la bibliothèque de mon père, il y avait environ 70 commentaires et mon père passait des heures à réfléchir sur les versets. Je pense que chaque musulman qui a grandi dans une ambiance coranique, espère un jour, comprendre le Saint Coran. Avant de rédiger le commentaire, j’ai écrit des articles sur le Coran que j’ai présentés à certaines conférences. Je pensais dès le départ, fournir un commentaire à la jeune génération intéressée par le Coran, afin de créer un lien entre elle et le Coran. Donc dès le début, j’ai écrit mon interprétation pour un large public et j’ai essayé de faire en sorte que tout le monde puisse s’intéresser aux enseignements et aux versets coraniques. J’ai essayé d’exprimer les points techniques des versets dans un langage compréhensible pour le lecteur, sans diminuer l’exactitude de mon travail mais en évitant au lecteur une terminologie trop lourde et spécialisée.

Comme vous le savez, les musulmans ont des jurisprudences différentes et tout au long de leur histoire, ont eu différentes perspectives théologiques. Différentes écoles ont été formées qui exigeaient un dialogue interculturel et interreligieux, et parfois des rencontres entre jurisconsultes et théologiens. Je pensais que nous ne devions pas permettre que l’interprétation du Coran soit une raison de conflits mais que le Coran devait rester l’axe de l’unité des musulmans. Par conséquent, dans ce commentaire, j'ai essayé d'éviter les controverses idéologiques et les arguments qui pourraient conduire à une division de la société islamique.

Un autre problème est que l’interprétation du Coran est très variée selon les commentateurs. Je ne voulais pas tenir compte de mes avis jurisprudentiels, philosophiques et littéraires, et je voulais éviter des notes trop longues qui éloignent du sujet. J’ai donc essayé de me limiter au verset sans prêter beaucoup d’attention aux questions historiques ».
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