Libération de la tombe de Jonas à Mossoul

Les forces irakiennes ont reconquis la «tombe de Jonas» à Mossoul. Détruit par les terroristes de Daech en juillet 2014, ce lieu est l'un des plus importants sanctuaires du pays. Près de 90% de l'est de Mossoul est désormais aux mains des forces gouvernementales.

Alors que la conférence de Paris sur le Proche-Orient s'est terminée dimanche soir, la région continue de s'embraser. En Irak, notamment, la bataille de Mossoul engagée il y a plusieurs mois se poursuit. Lundi, les forces irakiennes engagées contre l'État islamique (EI) dans la deuxième ville irakienne ont repris le tombeau de Jonas, l'un des plus importants sanctuaires du pays. Deux autres quartiers de l'est de Mossoul ont également été repris à l'EI lundi.
Lieu de pèlerinage, le sanctuaire de Nabi Younès, où se trouve le tombeau de Jonas, s'élève sur le site d'une ancienne église et d'un ancien château, considéré par les musulmans comme l'endroit où fut enterré Younès (Jonas), également révéré par les juifs et les chrétiens. En juillet 2014, quelques semaines après s'être emparés de Mossoul, les terroristes avaient dynamité le sanctuaire, déclenchant une vague de condamnations.
90% de l'est de Mossoul aux mains des forces gouvernementales
Selon la tradition biblique, Jonas, qui avait tenté de fuir en bateau après s'être refusé à aller prêcher la pénitence à la ville de Ninive (ancien nom de Mossoul), fut jeté par-dessus bord par le capitaine du navire lors d'une tempête, avant d'être avalé par une baleine, dans le ventre de laquelle il passa trois jours. Recraché sur le rivage, il serait finalement allé prêcher à Ninive. Le groupe terroriste Daech s'en est aussi pris à d'autres sites symboliques en Irak, notamment des lieux de culte chiites, une communauté qu'il considère comme hérétique.
Selon le général Abdelghani al-Assadi, l'un des commandants en chef des forces d'élite du contre-terrorisme (CTS), fer de lance de l'offensive de Mossoul, «environ 90%» de l'est de Mossoul sont désormais sous le contrôle des forces gouvernementales. Des hauts responsables militaires ont indiqué qu'il ne faudrait que quelques jours pour chasser les derniers terroristes de la rive est du fleuve Tigre, qui coupe la ville en deux. La destruction de tous les ponts du fleuve par des frappes aériennes empêche les terroristes de Daech dans l'est de Mossoul de se réapprovisionner ou de s'échapper vers la partie ouest de la ville, qu'ils contrôlent toujours en totalité.