Le média britannique The Guardian revient cette semaine sur le cas de Said Barodi, un Américain de confession musulmane et ancien analyste du FBI, licencié cette année par l'organisation.
«Cet analyste de renseignement décoré a été licencié cette année après une longue épreuve qui a commencé par une visite à l'étranger pour voir sa famille», écrit le média. Said Barodi a été renvoyé le 1er février dernier après une enquête d'une année qui découle de ce qu'il considère comme un strict respect des règles. Il avait, en effet, refusé de confirmer son statut d'employé du gouvernement après un «incident avec un douanier américain dans un aéroport étranger». Ce que Barodi a qualifié, dans un courriel adressé à James Comey, directeur du FBI, de «hostilité croissante à l'égard des employés musulmans, originaires notamment du Moyen-Orient, au sein du FBI».
Un dossier connu pour le directeur de l’agence américaine puisqu’en mai 2016, James Comey avait tenu une réunion avec des représentants de groupes minoritaires du FBI qui ont évoqué cette discrimination, indique The Guardian. Les musulmans du FBI ont dénoncé des représentants blancs du FBI qui exhibaient une flagrante islamophobie et ceux qui blâmaient l'islam pour le terrorisme et soupçonnaient leurs collègues musulmans d'adhérer à la charia islamique au lieu d’assimiler les grandes lignes de la Constitution américaine.
Les musulmans du FBI disent que ce traitement affaiblit la relation déjà fragile du bureau avec la communauté musulmane aux États-Unis. Un autre fonctionnaire, récemment évincé, croit même que son licenciement est «prélude à une "purge" plus large des musulmans de l’agence américaine de sécurité nationale».
yabiladi