Le Hezbollah libanais inscrit sur la liste des groupes terroristes : un service de la Grande-Bretagne à Israël

10:47 - March 04, 2019
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Un expert politique iranien a déclaré que la décision du gouvernement britannique d'inscrire l'aile politique du Hezbollah libanais sur la liste des groupes terroristes était un service à Israël.
Lors d'un entretien avec l'Agence Internationale de Presse Coranique (IQNA) il a déclaré : « Aujourd'hui, le Hezbollah détient le plus grand nombre de sièges au Parlement libanais légalement élus, et seul le peuple libanais peut dire si le Hezbollah est un groupe terroriste ou non ».
 
Le gouvernement britannique a annoncé la semaine dernière qu’il avait inscrit l'aile politique du Hezbollah libanais sur la liste des groupes terroristes. Suite à cette décision, le ministère de l’intérieur du Royaume-Uni a annoncé qu’il était impossible de faire une distinction entre les branches militaires interdites et les secteurs politiques.
 
En réponse à cette décision, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Bahram Ghassemi, a déclaré hier, qu'il condamnait fermement cette décision du gouvernement britannique et que le Hezbollah disposait d'une très large base sociale et populaire au Liban, participait comme les autres partis du pays, aux élections, y compris les élections municipales, et était très actif auprès des syndicats.
 
« Le Hezbollah a actuellement non seulement plusieurs sièges au parlement mais aussi plusieurs membres au sein du cabinet libanais, à cause de son brillant passé et de sa défense de la souveraineté et de l'intégrité territoriale du Liban contre l'occupation du régime sioniste, et est soutenu par un large éventail de personnes au Liban et dans la région. Cette mesure britannique signifie délibérément ignorer une grande partie du peuple libanais ainsi que la légitimité et le statut juridique du Hezbollah dans la structure administrative et politique libanaise. Nous conseillons au gouvernement britannique d’examiner le taux de votes obtenus par le Hezbollah lors des récentes élections législatives et d’autres activités électorales », a-t-il ajouté.
 
Mohammad Hassan Asfari, expert politique et ancien membre de la Commission de sécurité nationale et de politique étrangère, a expliqué dans un entretien avec le correspondant d'Iqna, que le gouvernement britannique n’appréciait pas la politique du front de résistance dans la région, qui a provoqué le démantèlement de la coalition entre les sionistes, les Arabes, les groupes occidentaux et les Takfiris dont les Anglais cherchent à cherche à remonter le moral. 
 
« Les coups que les mouvements Takfiri ont subis de la part du Liban et du Front du Hezbollah ont incité leurs partisans à venir au secours de l'Etat islamique. Cette décision intervient à un moment où le pouvoir du Hezbollah libanais est supérieur au pouvoir du régime sioniste. Sans la résistance du Hezbollah au Liban, des bases militaires sionistes auraient été établies aujourd’hui, dans toutes les régions du Liban. Aujourd'hui, le Hezbollah détient le plus grand nombre de sièges au parlement libanais, ce qui est un signe du soutien populaire. Au lieu de ce comportement britannique favorable aux sionistes, il serait préférable que la Grande-Bretagne réponde de son soutien financier et en équipements aux courants terroristes Takfiris, et de l’adhésion de nombreux Britanniques à ces groupe », a-t-il dit.
 
Cet expert en politique a dénoncé l’instrumentalisation occidentale du terrorisme et les doubles normes en la matière, affirmant qu’un groupe qui résiste à l’Occident et met en danger ses intérêts est considéré comme terroriste alors que l’Arabie saoudite qui opprime des innocents au Yémen depuis des années, et le régime sioniste qui encercle la Bande de Gaza et bombarde la région, ne sont pas placés sur la liste des terroristes.
 
Asifrey a signalé que cette initiative britannique n’était pas sans relation avec le renforcement des relations entre l'Iran et la Syrie en particulier après la guerre, affirmant qu’ils cherchaient à faire tomber Bashar al-Assad, ligne de front du front de la résistance et pont entre l'Iran et le Hezbollah, que ce complot avait échoué et que les relations irano-syriennes s’étaient élargies et renforcées, et qu’ils voulaient ainsi empêcher le Hezbollah de se renforcer au Liban.
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