Royaume-Uni : La difficile gestion de l’islamophobie au sein du Parti conservateur

9:17 - March 13, 2019
Code de l'info: 3468996
Le Parti conservateur britannique fait face à de nouvelles critiques concernant sa gestion des plaintes relatives à l’islamophobie après que des courriels ont été divulgués, selon lesquels Brandon Lewis, président du Parti conservateur, «n’a pas répondu aux plaintes», indique le journal britannique Metro.
D’après des mails obtenus par Buzzfeed News, deux présidents d’associations rattachées au Parti conservateur ont démissionné pour protester contre le fait que leurs plaintes ont été ignorées pendant plusieurs mois.
 
Ils reprochent à Brandon Lewis et au service des plaintes de la formation politique d’avoir omis de prendre des mesures à l’encontre d’un conseiller qui aurait tenu des propos islamophobes. Ces révélations fragilisent les affirmations du parti, selon lesquelles il aurait «toujours pris des mesures rapides» à ce sujet. L’année dernière, un responsable avait informé Brandon Lewis et le service des plaintes du parti de la publication de messages islamophobes sur Facebook par des membres de la formation, mais aucune mesure n’avait été prise jusqu’à ce que BuzzFeed News publie cette semaines les messages.
 
Selon des courriels, un «responsable du parti» a contacté Lewis et le service des plaintes en octobre dernier, leur demandant de vérifier si des membres faisaient partie des abonnés d’un groupe Facebook sur lequel des publications islamophobes étaient partagées. Un e-mail de suivi semble avoir été envoyé en novembre, mais selon Buzzfeed, aucune mesure n’a été prise jusqu’à ce que le site contacte le parti, captures d’écran à l’appui, entraînant ainsi la suspension de 14 membres.
 
Ces suspensions interviennent à un moment où le bilan du parti conservateur en matière d’islamophobie fait l’objet d’un examen approfondi. Son ancienne présidente, Sayeeda Warsi appelle à une enquête interne et suggéré que les plus hautes personnalités du parti – dont Theresa May – prennent le problème plus au sérieux.
yabiladi
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