Les députés italiens réclament la fin des financements étrangers de mosquées

8:53 - April 04, 2019
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Les « Qatar Papers » montrent comment le petit émirat a financé des mosquées à travers l’Europe. En 2014, l’Italie a été le pays dans lequel le Qatar a le plus investi.
Après « Nos très chers émirs », Christian Chesnot et Georges Malbrunot reviennent à la charge avec une enquête sur Qatar Charity. Cette dernière, peut-on lire sur la quatrième de couverture du livre « Qatar papers », est « la plus puissante ONG de l’émirat ». Les deux journalistes décrivent dans leur nouveau livre, qui sortira ce jeudi, « sur ses projets de financement de mosquées, d’écoles et de centres islamiques au profit d’associations liées à la mouvance des Frères islamiques dans six pays d’Europe et une douzaine de villes en France. »
 
Fin 2016, Georges Malbrunot revenait dans Actualité Juive sur le rôle du Qatar dans l’organisation de l’Islam de France. Il parlait alors du fonds Qatar Charity, « très actif en France, mais aussi en Afrique », qui participait notamment à la construction de « la plus grande mosquée d’Europe à Mulhouse. »
 
Mais « à partir de 2013, le nouvel ambassadeur a mis un terme à cette politique, excédé par le ‘Qatar bashing’ et les sollicitations continues de députés pour se faire payer des billets d’avion ou une mosquée », assure le journaliste.
 
Les Qatar Papers devraient donc apporter leur lot de révélations. Parmi celles-ci, on apprend par exemple que le Qatar a financé 113 mosquées et centres islamiques en Europe pour un montant de 71 millions d’euros, en 2014.
 
Le pays où le Qatar a le plus investi — 45 projets cette année-là — est l’Italie, indique La Stampa. Principalement en Sicile et dans le nord du pays, de Saronno à Piacenza, en passant par Brescia et Alessandria. On apprend aussi que Yussuf al Qaradawi, début 2015, exhortait les représentants de l’islam d’Italie à soutenir un projet de construction d’un nouveau grand centre islamique à Milan, comprenant une mosquée et des écoles.
 
Face à ces premières révélations, le député du parti d’extrême droite Fratelli d’Italia Carlo Fidanza a demandé au Premier ministre Giuseppe Conte de bloquer toute possibilité de financement des organisations musulmanes italiennes par des pays étrangers.
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