France : Le Collectif contre l'islamophobie réagit à l'incident de Dijon

7:48 - October 13, 2019
Code de l'info: 3470821
Après la sortie des membres du Rassemblement National de la salle de l'assemblée régionale, le CCIF défend la «maman, qui était simplement assise avec les autres membres de la classe et de l’encadrement scolaire».
Communiqué de l'antenne de Dijon du Collectif contre l'islamophobie en France du 12 octobre 2019 :
 
Vendredi 11 octobre 2019, un élu Front National rebaptisé RN, s'est permis d'interrompre la séance du Conseil Régional qui siégeait en assemblée, en espérant une fois de plus, prospérer en répandant la haine. L'occasion était trop belle pour ce personnage qui ne sait exister qu'à travers le buzz le plus vil.
 
A défaut de briller par la qualité de ses propositions pour améliorer la qualité de vie des Bourguignons, Julien Odoul semble plus alerte quand il s'agit de prendre à partie une mère de famille accompagnant des enfants en visite au Conseil Régional.
 
La raison ?
La défense "des principes laïcs républicains" ou plutôt les principes laïcs républicains version Rassemblement National.
Nous lui rappelons, tout de même, en exclusivité, un petit extrait de la laïcité pour les nuls :
 
Notre constitution garantit à chacun la liberté de conscience et le libre exercice de son culte. De fait, cette dame avait tout à fait le droit de se présenter ainsi, « dans un bâtiment public », contrairement à ce qui était avancé mensongèrement. L’argument du trouble à l’ordre public brandi  ne peut en aucun cas s’appliquer à cette maman, qui était simplement assise avec les autres membres de la classe et de l’encadrement scolaire. En réalité, le trouble à l’ordre public vient précisément du Rassemblement National, qui a abjectement applaudi le discours de son chef.
 
« Nous sommes dans une enceinte démocratique » a-t-il répété. Son attachement à la démocratie, son respect pour les institutions sont tellement forts que l'élu a purement et simplement monopolisé la parole, en dépit de l'exhortation au silence de la présidente.
 
Si ce personnage est tellement soucieux de la condition des femmes, le moindre des respects serait de ne pas continuer à vociférer alors que la présidente du Conseil s'adresse à lui. À aucun moment, il ne s'est soucié de l'impact psychologique d'une telle scène devant les enfants. La fièvre haineuse l’emportant tellement que M. Sauvadet, président de l’URDC, a presque, purement, viré à son tour vers les idées de l'élu RN en cédant aux intimidations du parti d'extrême droite.
 
Odoul semble oublier que nous vivons en France, dans un pays libre, et que dans ce pays nous ne dictons pas aux femmes leur conduite. En bref, une argumentation incohérente et surtout malhonnête comme son auteur.                                                             
 
Julien  Odoul ou l'élu qui se voulait républicain mais qui ne connait pas les lois en vigueur en France. Toujours en quête d'attention, nous sommes aussi là pour lui rappeler la place qui est la sienne.
 
Le CCIF B-F-C prend rapidement contact avec la maman, afin de pouvoir étudier avec elle les suites qui peuvent être apportées à cet incident déplorable, incident qui intervient dans un contexte de graves polémiques autour des citoyens de confession musulmane.
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