Le commandant de la force iranienne Quds est tombé en martyre lors d'une frappe américaine

9:03 - January 03, 2020
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Le général de division Qassem Soleimani, commandant de la Force Qods du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI), et Abu Mahdi al-Muhandis, second commandant des unités de mobilisation populaire (PMU) irakiennes, ont été tués en martyre lors de frappes aériennes américaines dans la capitale irakienne Bagdad.

Vendredi matin, le CGRI a annoncé dans un communiqué que le général Soleimani et al-Muhandis avaient été tués en martyre dans l'attaque menée par des hélicoptères américains. Le groupe progouvernemental irakien a également confirmé l'incident.

"Le chef adjoint des Hachd, Abu Mahdi al-Muhandis, et le chef de la Force Quds, Qassem Soleimani, ont été tués dans une frappe américaine qui a visé leur voiture sur la route de l'aéroport international de Bagdad", a indiqué vendredi un communiqué.

"L'ennemi américain et israélien est responsable du meurtre des moudjahidines Abu Mahdi al-Muhandis et Qassem Soleimani", a déclaré Ahmed al-Assadi, porte-parole du PMU.

Le groupe avait précédemment déclaré que son directeur des relations publiques Mohammed Reza al-Jaberi et quatre autres membres du groupe avaient également été tués après que trois roquettes Katyusha avaient frappé une base militaire à côté de l'aéroport international de Bagdad dans la capitale irakienne.

Le bureau des médias des forces volontaires - également connu sous le mot arabe Hashd al-Shaabai - a qualifié l'attaque de vendredi matin d'un "lâche bombardement américain".

Les roquettes ont atterri, brûlant deux véhicules et blessant plusieurs personnes, a déclaré la cellule des médias de sécurité du ministère irakien de l'Intérieur dans un communiqué.

Peu après l'attaque, des responsables américains, s'exprimant sous couvert d'anonymat, ont déclaré à Reuters que les frappes avaient été menées contre deux cibles liées à l'Iran à Bagdad. Les fonctionnaires ont refusé de donner plus de détails.

Parallèlement, des sources sécuritaires, s'exprimant sous couvert d'anonymat, ont déclaré à l'AFP que huit personnes avaient été tuées lors de l'attaque.

Cette évolution est intervenue alors que l'armée américaine a déclaré dimanche qu'elle avait mené des frappes dans l'ouest de l'Irak contre le groupe Kataa'ib Hezbollah, qui fait partie de l'UGP progouvernementale.

Des sources de sécurité irakiennes ont indiqué qu'au moins 25 combattants ont été tués et au moins 55 blessés à la suite des attaques aériennes.

De hauts responsables irakiens ont également condamné l'attaque américaine contre les positions du Kataa’ib Hezbollah comme une «violation de la souveraineté irakienne»

Dimanche, le Premier ministre irakien intérimaire, Adel Abdul Mahdi, a qualifié cette décision de "dangereuse escalade qui menace la sécurité de l'Irak et de la région".

Abdul Mahdi a déclaré que le secrétaire américain à la Défense, Mark Esper, l'avait appelé environ une demi-heure avant les raids américains pour lui faire part de l'intention des États-Unis de frapper les bases de Kataib Hezbollah. Il a dit avoir demandé à Esper d'annuler les plans américains.

Le président irakien intérimaire, Barham Salih, a également condamné l'attaque.

Les raids américains ont attiré une vague de condamnations de la part de responsables et de mouvements à travers la région, et déclenché des protestations publiques furieuses devant l'ambassade américaine à Bagdad.

Le Pentagone a déclaré que les bombardements étaient en réponse à des attaques visant des forces américaines près de la ville de Kirkouk, au nord du pays, riche en pétrole, qui auraient tué un entrepreneur civil américain et blessé quatre militaires américains, ainsi que deux membres des forces de sécurité irakiennes . Les États-Unis ont accusé le groupe Kataa’ib Hezbollah d’être à l’origine de l’attaque.

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