Irak: le Parlement demande au gouvernement d'expulser les troupes de la coalition internationale

22:32 - January 05, 2020
Code de l'info: 3471609
Les députés irakiens ont invoqué "la préservation de la souveraineté" du pays et ont réclamé que le gouvernement "retire sa demande d'aide" à la communauté internationale pour lutter contre Daesh.
Le Parlement irakien a demandé ce dimanche au gouvernement de "mettre fin à la présence des troupes étrangères" en Irak en commençant par "retirer sa demande d'aide" adressée à la communauté internationale pour combattre Daesh.
 
Lors d'une séance extraordinaire retransmise exceptionnellement en direct à la télévision d'Etat et en présence du Premier ministre démissionnaire Adel Abdel Mahdi, les députés ont approuvé une décision qui "contraint le gouvernement à préserver la souveraineté du pays en retirant sa demande d'aide", a indiqué le chef du Parlement, Mohammed al-Halboussi.
 
Un peu plus tôt, la coalition internationale anti-Daesh avait annoncé la suspension de ses opérations en Irak, notamment l'entraînement des forces irakiennes et le combat contre l'organisation islamiste, afin de se dédier "totalement à la protection des bases irakiennes qui accueillent ses troupes".
 
Des opérations américaines "illégitimes"
Le ministère irakien des Affaires étrangères a par ailleurs annoncé ce dimanche avoir convoqué l'ambassadeur américain pour dénoncer des "violations de la souveraineté de l'Irak" après un raid sur des bases des pro-Iran et l'assassinat sur son sol du puissant général iranien Qassem Soleimani.
 
Il a été dit à l'ambassadeur Matthew Tueller que "ces opérations militaires illégitimes menées par les Etats-Unis sont des attaques et des actes condamnables qui peuvent mener à une escalade des tensions dans la région et qu'elles constituent une violation de la souveraineté" du pays, indique un communiqué du ministère.
 
Le ministre a également déclaré avoir porté plainte auprès du Conseil de sécurité de l'ONU après "des attaques américaines contre des bases irakiennes" et "l'assassinat de commandants militaires irakiens et amis".
AFP
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