L’Algérie participe au financement de la formation d’imams en France
Le nouveau recteur de la Grande mosquée de Paris a révélé que son institution va mettre en place un programme spécial de formation d’imams en France afin de lutter contre l’extrémisme.
Le recteur de la Grande mosquée de Paris, Chemseddine Hafiz élu en ce début 2020 en remplacement à Dalil Boubekeur, a annoncé que son institution, financée en partie par l’Algérie, compter réaliser « un programme spécial de formation des imams en France en vue de lutter contre le phénomène de l’extrémisme », rapporte le média Ultra Algeria ce 7 février.
En effet, dans un communiqué cité par la même source, M. Hafiz a annoncé avoir rencontré le ministre français de l’Intérieur, Christophe Castaner, et l’avait informé de son intention de promouvoir le « programme de formation à l’excellence », que son institution a proposé au profit des imams travaillant dans les mosquées de France.
Dans ce sens, le recteur de la Grande mosquée de Paris a réaffirmé que son institution « poursuivra son engagement dans la lutte contre l’extrémisme religieux », un enjeu important auquel font face les autorités françaises depuis quelques années.
L’Algérie 3e financeur des mosquées en France
Il est utile de souligner que selon les chiffres de 2018, l’Algérie est considérée comme le 3e financeur de mosquées françaises et verse pas moins de 2 millions d’euros à la France. L’Arabie saoudite vient juste après, avec une participation de 3,8 M€, tandis que le Maroc occupe la 1ere place avec un financement qui s’élève à 6 M€.
Rappelons par ailleurs que le recteur de la célèbre mosquée de Paris, Me Chemseddine Hafiz est un avocat d’origine algérienne. Il est en outre vice-président du Conseil français du culte musulman (CFCM) et membre de la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH). Il a succédé le 11 janvier dernier à Dalil Boubakeur, d’origine algérienne lui aussi, qui a démissionné après 28 ans à la tête de la plus ancienne mosquée en France.
dzairdaily
