Grande mosquée de Metz : 10 ans de patience

9:11 - February 15, 2020
Code de l'info: 3471979
La pose symbolique de la première pierre de la future grande mosquée de Metz aura lieu samedi matin dans le quartier Belletanche. Si cela ne signifie pas encore le début effectif du chantier, c'est l'aboutissement d'un long travail pour convaincre et réunir le financement nécessaire.
La fête s'étale sur trois jours. Elle promet d'être à la hauteur de l'attente des fidèles musulmans de Metz qui travaillent depuis plus de 10 ans à l'aboutissement du projet d'une grande mosquée au cœur de la ville.
 
Samedi 15 février, la première pierre de l'édifice sera symboliquement posée sur le terrain du Boulevard de la Défense dans le quartier Bellecroix. C'est en effet sous la mandature de Jean-Marie Rausch que l'idée d'une mosquée pour unifier les différentes communautés musulmanes messines a été une première fois évoquée. Un dossier qui a donc mis du temps pour convaincre les détracteurs, et réunir une partie des fonds nécessaires.
 
 
15 millions d'euros
La future grande mosquée coûtera un total de 15 millions d'euros et pourra accueillir jusqu'à 2000 fidèles. Les travaux pourraient débuter l'an prochain et se dérouleront en plusieurs phases : d'abord le lieu de prière puis les annexes. Elle sera dotée d'un pôle culturel, éducatif et d'un grand jardin ouvert à tous, même aux non musulmans. 
 
"Nous avons attendu d'avoir le permis de construire et nous avons déjà eu des donateurs qui nous ont permis de couvrir environ 400.000 euros de frais comme l'architecte, tout ce qui concerne la structure administrative" explique Raymond Beller, président d'honneur de l’Union des associations cultuelles et culturelles des musulmans de Metz.
 
Indépendance du financement
Les porteurs du projet savent qu'ils sont très attendus sur la provenance des financements, entièrement privés, nécessaires pour la construction de cette mosquée. Imams étrangers aux prêches sulfureux, pays dont la conception de la religion est contraire aux valeurs de la République, structures opaques : les dangers sont nombreux et régulièrement brandis par les détracteurs de ce genre de projet. A Metz, l'UACM tente de s'en préserver au maximum. "Nous voulions le projet d'une moquée en France, faite par les français" explique Raymond Beller. "Nous avons une indépendance totale. Nous allons vers les fidèles en France et dans le monde entier, même les pays arabes. Mais la seule condition pour accepter les fonds, c'est qu'il n'y ai pas de conditions préalables." Un devoir de transparence vis à vis des communautés religieuses, mais aussi du grand public et du pouvoir politique. 
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