Hussainiya des chiites en Suisse / des cours en trois langues

11:43 - February 24, 2020
Code de l'info: 3472080
Téhéran(IQNA)-« Grâce au centre "Dans l’attente de la venue de l’Imam (as)", les chiites de la Suisse sont respectés dans le pays », a affirmé l’imam du centre.
L’Hodjat-ol-islam Seyed Mohammad Hossein Chavshian, imam du Hussainiya "Dans l’attente de la venue de l’Imam (as)", se référant à la création de ce centre à Soleure en Suisse, dans un entretien avec l’Agence iranienne de presse coranique (IQNA), a déclaré : « Grâce à ce centre soutenu par le gouvernement, les chiites sont désormais respectés dans ce pays. Les réfugiés de Syrie, d'Iran, d'Afghanistan et d'Irak vivent dans des camps et malgré la modernité de ce pays, se sentent très déprimés après un certain temps. 
 
L’impossibilité de mariage est une autre cause de dépression. Les gens avaient d'autres idées du pays où ils sont venus mais lorsqu'ils sont confrontés aux réalités, ils constatent que tout est différent. Le gouvernement suisse reconnaît ce Hussainiya comme une mosquée chiite, bien qu’il interdit la construction de mosquées dans le pays.
 
 Ce Hussainiya a été créée par des ressortissants afghans. Dans le canton de Soleure, il existe une région où se côtoient les adeptes de toutes les religions, judaïsme, christianisme, wahhabisme, salafisme, hindouisme et soufisme. Avant, les chiites n'avaient pas de place mais grâce au Hussainiya, ils ont aujourd’hui la place qu’ils méritent. 
حکایت حسینیه‌ای که به شیعیان سوئیس اعتبار داد / دوره‌‌های سه‌زبانه خانواده در اسلام
Le centre tente de mettre en contact les chiites des différentes villes pour faciliter les mariages. Au cours de ces réunions, les gens apprennent à se connaître et discutent sur les questions de la dot et d’autres traditions. Cela permet aux gens de se connaître dans un cadre sain et religieux. La tâche du centre à ce stade, est de réduire le coût du mariage. 
 
La troisième étape, après le mariage, consiste à fournir des conseils aux couples qui ont des problèmes, pendant une période de 5 ans. En Suisse, les gens parlent trois langues, pour cette raison, les cours sont donnés en allemand, français et italien. J'ai passé un doctorat à Bâle, la troisième ville la plus peuplée de Suisse, et je cherchais un vendredi, un centre chiite et une mosquée pour la prière. 
 
La ville regorgeait de sunnites, de salafistes et de wahhabites d'Egypte, d'Algérie, de Tunisie et du Maroc. La plupart des personnes qui ont émigré dans ce pays étaient des travailleurs qui n'avaient pas d'emploi à leur arrivée, mais consacrent aujourd’hui une partie de leurs revenus au Hussainiya ». 
 
Seyed Mohammad Hossein Chavshian, seul religieux chiite en suisse et chercheur à l'Université de Berne, a ajouté : « Je travaille dans les domaines de la religion et de la famille, et des études comparatives entre le christianisme et l'islam. »
 
« Dans le domaine théologique, j'ai eu des réunions avec les professeurs de l'Université de Bâle et j'ai également pris contact et organisé des activités avec le département « société et l'islam » de l'Université de Fribourg. La présence de responsables suisses aux cérémonies du Hussainiya est très positive et efficace. Cela a conduit les non-musulmans à défendre la communauté chiite pour sa transparence et son honnêteté. Dès le départ, nous avons fait part de nos projets à la police, et on nous a autorisés à faire de la publicité au niveau international car le gouvernement suisse a constaté que ce centre pouvait réduire les problèmes sociaux », a-t-il conclu.
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