Imran Khan demande à Facebook de contrer les contenus islamophobes

8:33 - October 27, 2020
Code de l'info: 3474565
Téhéran(IQNA)-Le dirigeant pakistanais a publié une lettre ouverte à Mark Zuckerberg, dans laquelle il demande une politique similaire pour les contenus ciblant l'Islam à celle qui vise les publications négationnistes.
Quelques heures après ses attaques contre Emmanuel Macron et les caricatures du prophète Mahomet, le Premier ministre pakistanais Imran Khan s’adresse cette fois à Mark Zuckerberg, le patron de Facebook. Dans une lettre ouverte publiée sur Twitter, il appelle le géant californien à interdire toute publication islamophobe sur le réseau social. Une politique qui est, en théorie, déjà mise en oeuvre par l’entreprise.
 
"J’écris pour attirer votre attention sur l’islamophobie grandissante qui encourage la haine, l’extrémisme et la violence à travers le monde et particulièrement sur les réseaux sociaux, dont Facebook. J’apprécie votre décision de supprimer toute publication critiquant ou remettant en cause l’Holocauste, point d'orgue des pogroms nazis visant les Juifs en Allemagne et à travers l’Europe”, écrit Imran Khan dans la première partie de sa lettre.
 
"Nous voyons malheureusement des pogroms similaires contre les musulmans à travers la planète. [...] En France, l’Islam a été associé au terrorisme et les caricatures blasphématoires visant l’Islam et le prophète ont été autorisées. [...] Face à l’explosion des injures et de la diabolisation des musulmans sur les réseaux sociaux, je vous demande de bannir l’islamophobie et la haine envers l’Islam de la même façon que vous l’avez fait pour l’Holocauste.” complète-t-il.
 
Dans ses conditions d’utilisation, Facebook interdit déjà les discours haineux visant des individus selon leur religion. Mi-octobre, la plateforme a fait évoluer sa politique pour intégrer l’interdiction de tout contenu niant l'existence de la Shoah. Une politique en place depuis ses débuts en France, dans la mesure où le droit français interdit le négationnisme depuis 1990.
 
En revanche, Facebook autorise sur sa plateforme la critique des religions, ainsi que les caricatures telles que celles qui ont été publiées par Charlie Hebdo et visant le prophète Mahomet.
captcha