Ce qui inquiète le régime sioniste

8:52 - December 07, 2020
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Téhéran(IQNA)-L’entité sioniste a la hantise de ce qui se passe dans les zones syriennes adjacentes au Golan syrien occupé.
Il ne manque aucune occasion pour le dire. Il scrute tous les mouvements avec une grande inquiétude. Régulièrement, il rend compte de la présence de forces qui renforcent leurs positions dans la région sud avec des équipements, des fournitures et des armes, en particulier des missiles, les accusant de construire des infrastructures militaires pour «lancer des attaques contre Israël».
 
Dans tout cela, il voit partout et surtout le Hezbollah.
 
Il y a plusieurs semaines, rapporte le journal al-Akhbar, le commandant de la 210eme division de l’armée d’occupation israélienne, le général de division Roman Goffman, considérait que «la plus grande menace pour l’armée israélienne dans la région du Golan est aujourd’hui le Hezbollah libanais».
 
Le commandant de cette division connue sous le nom Ligue du feu et  positionnée dans le Golan occupé depuis de nombreuses années, a déclaré dans un communiqué à l’agence russe Tass que « le plus grand danger est la construction d’un front par l’Iran et le Hezbollah dans le sud de la Syrie contre Israël ».
 
« C’est Le principal danger… En réalité l’Iran et le Hezbollah s’infiltrent dans la région et y fortifient leurs positions de manière constante et continue », a-t-il ajouté.
 
Même son de cloche de la part du Centre de recherche et d’éducation Alma qui a publié le mois passé un rapport dans lequel il affirmait que la présence du Hezbollah dans le sud de la Syrie «est bien plus importante que ce qui avait été divulgué auparavant».
 
Il a argué que le Hezbollah avait établi 58 positions, dont 28 pour le commandement du sud du Hezbollah et 30 pour le projet Golan.
 
Le rapport ajoute que ces sites répartis dans les provinces de Quneitra et de Deraa «constituent une base qualitative pour les activités du Hezbollah, en termes de collecte de renseignements et de planification opérationnelle», ce qui «pose un défi continu à Israël et à la région».
 
L’ennemi israélien ne se contente pas de diffuser des informations sur la situation du front nord et de la région sud de la Syrie, mais il prend des mesures militaires intensives pour tenter d’empêcher la formation d’une structure militaire forte par la Syrie et ses alliés, aux frontières avec le Golan occupé.
 
Il y a environ deux semaines, l’entité sioniste a annoncé la découverte d’engins explosifs primitifs (un peu similaires à des appareils de télévision) installés dans les terres occupées de la région de Rafid, près d’un ancien poste-frontière situé sur la ligne d’isolement entre Quneitra et le Golan occupé, non loin de la colonie  israélienne Eliad.
 
Environ deux jours plus tard, en riposte à cette découverte, les avions de combat israéliens ont lancé une campagne de raids aériens visant le bureau du commandant de brigade de la septième division de l’armée syrienne dans la ville de Saasa, et qui n’a fait aucune victime.
 
L’ennemi israélien a également visé un camp occupé par des conseillers militaires iraniens et utilisé pour former des membres de la Défense nationale syrienne (une force auxiliaire de l’armée syrienne), dans la zone de Ghassaniyeh, près de l’aéroport de Damas.
 
Comme d’habitude, les avions ennemis ont en même temps ciblé les plates-formes de défense aérienne de l’armée syrienne, lorsqu’ils tentaient de contrer les missiles ennemis.
 
Une source militaire de haut rang de l’armée syrienne a expliqué que «les zones ciblées n’ont pas de relation directe avec les engins piégés ».
 
Selon lui, il s’agit plutôt « de cibles précédemment répertoriées par l’armée ennemie, qui les cible continuellement et périodiquement »
 
« Nous prenons des mesures préalables pour éviter les pertes», a-t-il souligné.
 
Lors des raids récents depuis environ une semaine, des avions de combat israéliens ont ciblé des positions de l’armée régulière sur Jabal Al-Manii et un camp d’entraînement appartenant au Premier Corps dans la ville d’Oumm Al-Awamid, près d’Al-Kiswah, au sud de Damas, en plus d’un dépôt d’armes dans le village de Ruhaina, près de Quneitra.
 
Peu de temps auparavant, Israël avait mené une série d’attaques similaires, contre des centres militaires appartenant à la cinquième division de l’armée syrienne. Il a bombardé deux véhicules militaires appartenant à la brigade 112  à Tal al-Jabiya, située à l’ouest de la ville de Nawa, dans la province nord-ouest de Deraa, qui est une haute colline stratégique qui surplombe une grande partie du front du Golan.
 
Cette fois-ci le message était plus clair, car l’ennemi a lancé des menaces directes aux officiers supérieurs du premier corps de l’armée syrienne, via l’application WhatsApp, à partir d’un numéro chypriote, déclarant: «Le Hezbollah et les Iraniens vous exploitent pour travailler sur les frontières contre Israël, et vous en assumez la responsabilité.  Vous ne serez pas épargnés par nos ripostes ».
 
Un chef de premier plan dans la région méridionale a indiqué: «C’est la première fois qu’une telle mesure est enregistrée dans la région. Auparavant l’ennemi faisait passer ses menaces par les médias, en divulguant les noms des dirigeants de la résistance et en disant qu’ils travaillent contre lui sur le front du Golan. Aujourd’hui, il envoie des messages, une menace directe pour les officiers de l’armée syrienne, affirmant qu’ils coopèrent avec les forces de résistance ».
 
Malgré cela, la relation entre les officiers de l’armée déployés dans la région et les conseillers des alliés est « excellente », selon la description d’une source concernée, expliquant « qu’une très bonne et étroite relation s’est développée entre les deux parties à l’issue des années de combats côte à côte ».
 
La source a ajouté que les officiers supérieurs de l’armée syrienne savaient bien évaluer la situation dans la région du sud et appréciaient la valeur de la présence des forces alliées à leur côté.
 
En même temps, ils sont conscients de l’ampleur de la menace israélienne, et ils voient l’efficacité du système de dissuasion instauré  grâce à la présence des forces de résistance dans la région.
 
L’un des «alliés» concernés par le dossier de la région sud affirme à son tour que « la résistance veille sérieusement à la sécurité maximale des officiers et des membres de l’armée syrienne».
 
Il insiste également sur «la poursuite de la coopération étroite avec les forces de l’armée syrienne déployées dans la région et l’échec de tous les efforts pour diviser ceux qui ont combattu ensemble tout au long des années de guerre».
 
Depuis plus d’un an, l’armée syrienne mène un projet de restructuration militaire du front occupé du Golan, qui a été gravement endommagé par la guerre vieille de 8 ans.
 
C’est au premier corps de l’armée syrienne que les missions principales ont été confiées dans ce contexte, en coopération avec les forces alliées de Damas.
 
De même, toujours de concert avec les alliés, l’armée mène un processus de remise en état de l’infrastructure de combat dans la région, où de nouveaux camps d’entraînement et points militaires ont été établis le long de la frontière avec le Golan occupé, et dont les récents raids israéliens ont visé un certain nombre d’entre eux.
 
Selon la même source, « les projets militaires conjoints avec l’armée syrienne sur le front sud (le Golan) n’ont pas démarré récemment, mais il y a plutôt des années. Et ce sont des projets à moyen et long terme, qui sont un droit naturel pour l’État et l’armée syriennes, et ils ne s’arrêteront jamais. Ils sont d’ailleurs  à un stade déjà avancé. »
 
En réponse à une question sur la présence de résistants dans le sud, la source déclare qu’ils sont « présents selon les exigences des plans ».
 
«Mais ce qui se fait, c’est un front syrien avec des combattants syriens qui ont la volonté et le droit de défendre leur pays et de le libérer de l’occupant », a-t-il conclu.
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