Lors de son audience hebdomadaire, le pape, âgé de 84 ans, a évoqué le programme chargé de trois jours qui l'a vu parcourir l'Irak le week-end dernier, encourageant les chrétiens persécutés et tendant la main aux musulmans chiites.
"Après cette visite, mon âme est remplie de gratitude - gratitude envers Dieu et envers tous ceux qui l'ont rendue possible", a-t-il déclaré, citant des responsables politiques et religieux.
Parmi eux, le grand mujtahid chiite Ayatollah Ali al-Sistani, "avec qui j'ai eu une rencontre inoubliable".
Il a déclaré avoir entendu parler directement des "blessures encore ouvertes" causées par les destructions subies par les communautés chrétiennes d'Irak, qui ont été décimées après des décennies de conflit.
"Et en même temps, j'ai vu autour de moi la joie d'accueillir le message du Christ", a-t-il dit, rapporte l'AFP.
"Le peuple irakien a le droit de vivre en paix. Il a le droit de retrouver la dignité qui lui appartient."
Il a condamné le "monstre" de la guerre, ajoutant : "Je me demande qui vend des armes aux terroristes ? Aujourd'hui, qui les vend aux terroristes ?
"Ils font la guerre dans d'autres endroits aussi, en Afrique, et c'est une question à laquelle je veux une réponse".
Mais il a noté que les Irakiens "s'efforcent de reconstruire. Les musulmans invitent les chrétiens à revenir et ensemble ils restaurent les églises et les mosquées. La fraternité est là".