Le Parti conservateur britannique ne prend pas au sérieux l'islamophobie
Au cours de l'année écoulée, de nombreux rapports ont fait état de la propagation de l'islamophobie au sein des partis britanniques, en particulier le Parti conservateur, bien que les dirigeants du parti aient à maintes reprises, souligné leur volonté de lutter contre l'islamophobie. Boris Johnson, l'actuel Premier ministre du Royaume-Uni, s'était engagé à enquêter sur l'islamophobie parmi les membres du Parti conservateur, lors de sa course pour remplacer Theresa May à la tête des conservateurs, en juin 2019.
Le rapport cite également une lettre du député travailliste Afzal Khan à Johnson, dans laquelle il a écrit : « Pouvez-vous confirmer que l'enquête est terminée et que le rapport sera publié rapidement. Cela fait presque deux ans que le Premier ministre (Boris Johnson) a promis d'enquêter sur l'islamophobie au sein du Parti conservateur ».
L'Independent a qualifié ces mesures d'insuffisantes et a déclaré : « Cette enquête a été sévèrement critiquée dans le passé car ce rapport se limite à l'enquête sur les plaintes et d'autres veulent des recherches sur les points de vue des membres du parti conservateur, la partie de son site Web (soumission de rapport) étant restée une page blanche.
L'un des plaignants contactés est Sajjad Karim, membre du Parlement européen et membre du Parti conservateur, qui a évoqué les comportements islamophobes de nombreux hauts dirigeants du parti, dont un ministre.
Le rapport se termine avec les remarques de Mohammad Amin, ancien membre du Parti conservateur qui a démissionné de son poste de président de l'Assemblée musulmane du Parti conservateur et qui est maintenant membre du Parti libéral démocrate, et s'est dit satisfait de la manière dont l'enquête a été menée bien qu’il ait de sérieuses inquiétudes quant aux sources de l'enquête.
