Les dix-sept élèves de Sciences Po Grenoble auxquels il était reproché d’avoir participé, en début d’année, à la diffusion d’accusations d’islamophobie envers deux enseignants de l’Institut d’études politiques (IEP) de Grenoble ont été relaxés par la commission de discipline de l’université de Clermont-Auvergne, qui a rendu sa décision publique ce jeudi 25 novembre.
Le 9 janvier, la directrice de l’IEPG avait reçu un mail de la part des élus étudiants de l’Union syndicale lui demandant de « statuer » sur le cas d’un des deux professeurs et de « prendre des mesures pour lutter contre l’islamophobie dans l’établissement ». Sur les réseaux sociaux, ce même syndicat avait réclamé la suppression du cours sur l’islam dispensé par l’autre enseignant puis lancé, le 22 février sur Facebook, un « appel à témoins » invitant les étudiants à dénoncer anonymement les propos jugés islamophobes tenus pendant ce cours.
Le 4 mars, enfin, des affiches sur lesquelles on pouvait lire : « Des fascistes dans nos amphis. L’islamophobie tue », à côté des noms des deux professeurs visés, avaient été placardées sur les murs de l’établissement. L’enquête de police ouverte par le parquet de Grenoble pour « injure publique envers un particulier » et « dégradation légère de bien destiné à l’utilité publique », destinée à identifier les auteurs de ces affiches, est toujours en cours.