France : appel à la réouverture de la mosquée de Beauvais

9:38 - May 14, 2022
Code de l'info: 3480679
Téhéran(IQNA)-Fermée fin décembre après des prêches "incitant à la haine", les responsables de la grande mosquée de Beauvais ont à nouveau réclamé sa réouverture. Une audience a eu lieu ce vendredi devant le tribunal administratif d'Amiens, il doit rendre sa décision d'ici lundi soir.

Fermée fin décembre après des prêches "incitant à la haine", les responsables de la grande mosquée de Beauvais ont à nouveau réclamé sa réouverture. © Radio France - Marine Chailloux

Plus de quatre mois après l'arrêté de la préfecture de l'Oise ordonnant la fermeture de la grande mosquée de Beauvais, l'association qui gère le lieu de culte a demandé une nouvelle fois sa réouverture. Une audience en référé liberté a eu lieu ce vendredi matin devant le tribunal administratif d'Amiens. La décision est attendue d'ici lundi soir.

"Une atteinte grave" aux libertés de réunion et de culte
Le lieu de culte a été fermé pour une durée de six mois, jusqu'au 27 juin, après des prêches jugés radicaux, "incitant à la haine", de la part d'un imam : Eddy Lecocq, jeune converti formé en Arabie Saoudite. "L'intégralité des reproches avancés sont relatifs à l'ancien imam, Eddy Lecocq", dont la mosquée avait "décidé de se séparer" début décembre, "avant même" l'arrêté de fermeture, a lancé l'avocat de l'association gestionnaire, maître Guez Guez.

Une cinquantaine de bénévoles et de fidèles étaient présents à l'audience en soutien. Aujourd'hui, ils n'ont "plus de lieu" pour prier, "une atteinte grave" aux libertés de réunion et de culte, a plaidé l'avocat. 

L'association adhérait à l'idéologie promue, la propageait, ne la modérait pas" - Préfecture de l'Oise
Un premier recours avait été rejeté fin décembre. La préfecture de l'Oise avait de nouveau refusé une réouverture en février, puis exigé de nouvelles conditions en mars pour une éventuelle réouverture, comme la dissolution du bureau de l'association. 

"Cela fait cinq mois que les mesures correctrices ont été prises", a affirmé maître Guez Guez. "L'association adhérait à l'idéologie promue, la propageait, ne la modérait pas" a estimé de son côté le représentant de la préfète lors de l'audience, affirmant n'avoir aucune preuve de réel changement.
francebleu

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