L’Afrique du Sud réduit l’ambassade israélienne en un bureau d’intérêt

9:44 - July 11, 2017
Code de l'info: 3463585
L’ANC (African National Congress), le parti politique au pouvoir en Afrique du Sud, a annoncé sa volonté de rétrograder son ambassade israélienne en un « bureau d’intérêt ». Une décision qui n’est pas du goût des autorités israéliennes.
L’Afrique du Sud réduit l’ambassade israélienne en un bureau d’intérêt
Lors de la Conférence nationale sur les politiques de l’ANC, environ 3 000 délégués issus des branches de tout le pays se sont réunis pour adopter de nombreuses résolutions dans des domaines variés. Ces résolutions seront ratifiées à la Conférence nationale de l’ANC à la fin de l’année. L’une de ces résolutions concerne le conflit israélo-palestinien : le président de la commission a annoncé que « la commission a appelé à la rétrogradation de l’ambassade sud-africaine en Israël pour envoyer un message fort à l’occupation illégale et continue d’Israël de la Palestine et les violations continues des droits de l’Homme contre les peuples de Palestine. » Cette position n’a évidemment pas plu aux autorités israéliennes, l’ambassadeur d’Israël à Pretoria Arthur Lenk a immédiatement mis en garde sur les conséquences négatives de la mise en œuvre qu’une telle décision aurait pour l’Afrique du Sud : « Toute décision de rebaptiser l’ambassade sud-africaine en Israël ne fera que nuire aux Sud-Africains et n’aura aucun impact sur Israël ou les Palestiniens. » Selon lui, « une telle décision limiterait les possibilités pour la promotion des exportations sud-africaines, ce qui est extrêmement important pour la transformation économique ou socio-économique. »

« Notre liberté est incomplète sans la liberté des Palestiniens »
Entre Israël et l’Afrique du sud, les relations sont complexes, car personne n’a oublié les relations très étroites qu’entretenait Israël avec le régime de l’apartheid. A tel point que les Etats-Unis avaient dû menacer de remettre en cause leur généreuse aide militaire annuelle à l’Etat hébreu sous le gouvernement de droite de Yitzhak Shamir (1986-1992), en raison de ses liens de défense avec les autorités blanches de Prétoria. Benjamin Netanyahu avait d’ailleurs boudé les funérailles de l’ancien président sud-africain. La raison invoquée : ce déplacement coûtait trop cher… Le 4 décembre 1997, Nelson Mandela avait également prononcé cette phrase, devenue célèbre, lors de la journée de solidarité internationale au peuple Palestinien : « Nous savons que notre liberté est incomplète sans la liberté des Palestiniens. » En visite dans les Territoires palestiniens en 1999, Mandela avait exhorté les Palestiniens à ne pas se décourager dans leur lutte. Plus récemment, des dirigeants politiques de premier plan avaient effectué une grève de la faim d’une journée en soutien aux prisonniers palestiniens.
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