«Cette assemblée n’aura pas pour but de traiter de questions théologiques, de s’opposer à propos de convictions personnelles, ou encore d’émettre des fatâwas (avis religieux sur un point de la loi musulmane)», fait savoir l’organisation LES Musulmans. «Trop souvent, nous nous contentons de réagir ou de produire des communiqués. Il est temps de construire sur le long terme.»
Les objectifs de l’Union des Imams se déclinent sur plusieurs volets. Dans un domaine pratique tout d’abord, cette nouvelle structure entend offrir aux imams un cadre pour des «rencontres fraternelles», mais aussi d’échange de conseils, notamment juridiques, aux membres rencontrant des difficultés dans l’exercice de leurs fonctions, et faciliter la formation des ministres du culte musulman. Elle entend également «militer en faveur d’une reconnaissance pleine et franche du statut d’imam», dont la position est souvent précaire au sein des associations de mosquées qui les emploient.
Plus important pour le débat public, cette organisation entend également agir dans le champ médiatique en coordonnant la parole des imams, dont elle se veut le porte-voix. L’Union des imams entend ainsi «être en mesure de défendre massivement un confrère s’il est injustement pointé du doigt», «mettre en place un réseau, afin de pouvoir réagir rapidement et de manière concertée en cas de besoin (diffusion de communiqué ou de tribune par exemple)», et coordonner des «manifestations publiques».
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