Le prince héritier saoudien tente désespérément d’obtenir des acquis politiques

9:08 - December 09, 2019
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L'analyste israélien des questions internationales, Tsefi Bareil, a déclaré que la domination de l'Arabie saoudite sur la région du golfe Persique est ébranlée et que Riyad cherchait désespérément des gains politiques.
« L’atterrissage de l’équipe nationale saoudienne de football à l’aéroport de Doha est un événement historique qui a brisé l’embargo imposé au Qatar », a indiqué l’analyste du quotidien israélien Haaretz.
 
« Les efforts déployés par le président américain, Donald Trump, pour une réconciliation entre l'Arabie saoudite et le Qatar ont tous échoué, mais sa décision stratégique de se retirer du Moyen-Orient semble avoir amené l'Arabie saoudite à se réconcilier avec le Qatar. Trump n’a pas réagi à la destruction par l’Iran du drone américain et a déclaré à l'Arabie saoudite que l’attaque contre les installations pétrolières d'Aramco est une affaire saoudienne, et qu’il serait vraiment heureux d’aider l’Arabie saoudite, mais que Riyad doit en payer le prix.
 
En outre, des sources ont déclaré à cet expert israélien que "le cirque acrobatique, connu sous l’appellation Deal du siècle", dans lequel l'Arabie saoudite joue un rôle clé, est en train de tirer son épingle du jeu. Les forces américaines sont en train de se retirer de Syrie et de rendre ce pays aux forces russes et iraniennes. Régissant à ces événements, des sources à Tel-Aviv ont affirmé que l'Arabie saoudite doit reconsidérer sa stratégie.
 
« Une menace pèsera sur l'avenir juridique et politique de Trump. S'il est évincé ou vaincu aux élections et qu'un candidat démocrate gagne, l'Arabie saoudite se trouvera confrontée à un double obstacle hostile aussi bien au sein du Congrès que du gouvernement. Pour éviter cette "catastrophe", le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane doit agir rapidement pour stabiliser la position de son pays au Moyen-Orient et améliorer son image à Washington », a souligné cet analyste israélien.
 
« L'accord de Riyad conclue entre le gouvernement démissionnaire d’Abd Rabbo Mansour Hadi et le Conseil de transition du Yémen n'a pas abouti. La question yéménite pourrait être la prochaine cible de l'initiative politique saoudienne, dont le succès pourrait être présenté par le prince héritier saoudien comme un acquis politique », a-t-il poursuivi.
 
« La préoccupation de Washington, de Riyad et de Tel-Aviv est de savoir si l'accord des Saoudiens avec Ansarallah pourrait conduire à un déclin de ses relations avec l'Iran ou à une rupture avec ce pays », a indiqué Tsefi Bareil avant d’ajouter : « Les relations entre l'Iran et Ansarallah ne dépendaient jamais de l'établissement de relations diplomatiques avec les Saoudiens », a assuré Bareil.
 
« Pour l'Arabie saoudite, la décision d'ouvrir une voie diplomatique avec Ansarallah signifie un aveu tardif mais juste de sa puissance limitée. Le Yémen est maintenant devenu une expérience politique importante pour Ben Salmane qui espère ouvrir la voie de son retour à Washington », a confié l’analyste israélien. 
presstv
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