Inquiétude des Ouïghours vivant en Arabie saoudite
Des centaines d’Ouïghours chinois résident en Arabie saoudite, et sont inquiets du rapprochement entre Pékin et Riyad.
Un étudiant ouïghour étudiant en Arabie saoudite qui détient un passeport chinois qui a expiré depuis longtemps, est très préoccupé par les nouvelles relations entre l’Arabie saoudite et la Chine, et n'a aucun espoir pour son avenir.
L'ambassade de Chine en Arabie saoudite a suspendu l’octroi de nouveaux passeports depuis plus de deux ans, pour forcer les Ouïghours à retourner en Chine. Des dizaines de familles ouïgoures vivent en Arabie saoudite dont les passeports ont expiré ou sont sur le point d'expirer, qui ont peur de retourner en Chine.
Un étudiant en sciences religieuses à Médine dont le passeport a expiré en 2018, a déclaré qu’ils devaient soit renouveler son passeport, soit lui permettre d'annuler sa nationalité chinoise.
L'année dernière, un groupe d'étudiants ouïghours dans une lettre au consulat chinois à Djeddah, a demandé pourquoi les passeports des personnes appartenant à l'ethnie Han avaient été renouvelés et la demande de passeport des Ouïghours, rejetée. Nous n'avons pas de contact avec nos parents depuis deux ans. On nous a dit qu'ils avaient été emprisonnés parce que nous étudions en Arabie saoudite.
Le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammad bin Salman, a déclaré l'année dernière que l'Arabie saoudite soutenait le droit de la Chine à lutter contre l'extrémisme et le terrorisme. En revanche, la Chine a soutenu l'Arabie saoudite dans le cas du meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, où Ben Salman était impliqué et a fait l'objet d'une condamnation internationale.
La plupart des Ouïghours vivant en Arabie saoudite, sont des étudiants, des hommes d'affaires ou des demandeurs d'asile.
Des militants des droits de l'homme disent qu'environ un million de musulmans ouïghours sont détenus en Chine, dans les camps du Xinjiang, depuis quatre ans.
