Fatwas de l'Ayatollah Sistani sur l’enterrement des victimes du Coronavirus

11:33 - March 30, 2020
Code de l'info: 3472406
Téhéran(IQNA)-L'Ayatollah Seyed Ali Sistani, autorité religieuse suprême d'Irak, a répondu aux questions envoyées à son bureau, au sujet du lavage, du linceul et de l’enterrement des victimes du Coronavirus.
La fatwa déclare que s'il n'est pas possible de faire le bain rituel (Ghusl), il faudra recourir au Tayammum (acte islamique de purification rituelle sèche à l'aide d'un sable ou d'une poussière purifiée), et que les deux solutions seront abandonnées en cas d’interdiction gouvernementale. Il a également noté que dans un tel cas, l’utilisation de camphre n'était pas nécessaire.
 
Questions posées à l’Ayatollah Sistani et réponse :
 
1-           Le Ghusl d’un musulman décédé à cause de cette maladie (coronavirus) est-il obligatoire ou est-ce que le Tayammum suffit ? Que faire si les autorités interdisent d’ouvrir les sacs spéciaux contenant des conservateurs chimiques avant l'enterrement ?
 
Si le Ghusl est impossible par crainte de contamination, il est possible de faire le Tayammum avec des gants, mais si les autorités l’interdisent, il faut enterrer le corps sans Ghusl et sans Tayammum.
 
2-           Que faire s'il n'est pas possible d’appliquer du camphre sur les sept points de prosternation, y a-t-il un substitut ?
 
Dans une telle situation, le camphre sera supprimé et il n'y aura pas de substitut.
 
3-           Est-ce que les rites funéraires au sujet du linceul sont obligatoires ? Que faut-il faire s’il est interdit d’ouvrir le sac ?
 
Il est obligatoire de couvrir le corps avec les trois pièces, au-dessus du sac. Si cela n’est pas possible, il faut utiliser quelque chose comme un drap qui recouvre tout le corps.
 
4-           Dans certains pays non islamiques, les cadavres des personnes décédées du Coronavirus sont incinérés, est-il permis de permettre que le cadavre d’un musulman soit incinéré ou la famille doit-elle s’y opposer ?
 
L'incinération du musulman n'est pas autorisée et ses proches ou autres doivent insister pour que son enterrement soit fait en fonction des obligations religieuses
 
5-           Est-il permis de mettre le corps dans un cercueil et d'enterrer le corps avec le cercueil ?
 
Cela est permis, mais le corps doit être placé dans le cercueil, sur la droite et face à la qibla.
 
6-           Les experts disent que le corps peut être enterrée dans n’importe quel cimetière dans le pays, et qu'il n'est pas nécessaire que la tombe ait une profondeur spéciale car le virus survit en se fixant sur des cellules vivantes et qu’après la mort, le virus peut survivre quelques heures mais n'a aucun moyen de sortir du corps. Prendre des précautions telles que le port de gants et de masques au moment du transfert du corps et de l'enterrement, serait suffisant et après l'enterrement, il n’y aurait aucun danger de transmission du virus. Dans de telles circonstances, est-il permis d’empêcher l’enterrement du défunt dans les cimetières publics ou dans des endroits éloignés des autres tombes, contrairement au testament et aux souhaits des proches ?
 
Dans ce cas, il n'est pas permis d’interdire d'enterrer dans les cimetières publics et les autorités doivent faciliter les choses.    

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