Les manifestants composés principalement d’Arabes israéliens, dont certains portaient des masques chirurgicaux conformément à la réglementation sur les coronavirus, portaient des banderoles en arabe en soutien au Prophète ﷺ, ont déclaré des journalistes de l’AFP présents sur les lieux.
La manifestation a eu lieu dans le quartier majoritairement arabe de Jaffa à Tel Aviv, après les prières musulmanes du soir.
L’un des manifestants, Amin Bukhari, a accusé Macron de jouer le jeu de «l’extrême droite».
« Le Prophète Mohammed ﷺ est la chose la plus sacrée de l’Islam et quiconque attaque son honneur attaque tout un peuple », a-t-il déclaré à la foule.
Macron a déclaré mercredi qu’un professeur de français décapité devant son école près de Paris au début du mois « a été tué parce que les islamistes veulent notre avenir ».
Le professeur, Samuel Paty, a été assassiné après avoir montré des caricatures du prophète ﷺ lors d’un cours qu’il dirigeait sur la liberté d’expression.
« Nous n’abandonnerons pas les caricatures », a déclaré Emmanuel Macron, déclarant que les islamistes « n’auront jamais » l’avenir de la France.
S’exprimant devant la résidence officielle de l’ambassadeur de France Eric Danon, Bukhari a déclaré: « nous devons respecter Moïse parmi les Juifs, nous devons respecter Jésus-Christ qui est notre prophète aussi, et nous devons respecter le prophète Mohammed ﷺ ».
Le rassemblement s’est dispersé sans incident.
Les appels au boycott des produits français se multiplient dans le monde arabe et au-delà, en réponse aux propos de Macron.
Les dirigeants islamistes de la bande de Gaza, le Hamas, font partie de ceux qui ont condamné les propos de Macron.
« Insulter les religions et les prophètes n’est pas une question de liberté d’expression, mais favorise plutôt une culture de haine », a déclaré le Hamas dans un communiqué, mettant en garde contre des « conséquences » non spécifiées.
Le plus petit groupe qui opère également dans l’enclave palestinienne de Gaza, a déclaré qu’offenser l’islam et son Prophète ﷺ franchissait une «ligne rouge» et «ne pouvait être toléré».