Les électeurs américains hésitent à s'attaquer aux inégalités raciales

10:56 - October 26, 2020
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Téhéran(IQNA)-Malgré les différences entre les points de vue des deux candidats à la présidentielle sur les minorités raciales, Trump et Biden sont face à des électeurs qui doutent que les deux candidats puissent apaiser les tensions raciales.
Selon un sondage de Pew Research, seulement un tiers des électeurs (35%) sont convaincus que Trump pourra gérer efficacement les relations raciales. Près de la moitié des répondants (48%) ne sont pas sûrs de Biden à cet égard. Les électeurs noirs, en particulier ceux dans la cinquantaine, soutiennent fermement l'ancien vice-président Joe Biden face à Trump. Beaucoup citent les relations de Biden avec la communauté noire, son soutien aux lois sur les droits civils et ses services sous Obama.
 
À seulement 10 jours de l'élection présidentielle américaine, Donald Trump et Joe Biden, les deux principaux candidats lors des deux débats, ont abordé un large éventail de questions.
 
L'une des questions les plus importantes du débat entre Trump et Biden, était la question des droits des minorités raciales. Une question qui compte tenu des tensions survenues sous la présidence de Trump, a fait de la question des droits des minorités et de l'opinion des candidats à la présidentielle américaine sur ce sujet, l'une des questions les plus importantes pour les électeurs américains au niveau national. 
 
En fait, la question raciale est au cœur du débat national américain, et concerne l'inégalité raciale face à l'épidémie de Corona et les réformes pour résoudre les discriminations raciales dans la police.
تردید رای‌دهندگان امریکایی به رفع نابرابری‌های نژادی
Donald Trump qui a accusé à plusieurs reprises, les minorités raciales et religieuses américaines, des problèmes sociaux et de sécurité au cours de sa présidence, a cherché à se présenter comme un défenseur des droits des minorités dans les débats et la propagande présidentielle de cette année. Sous Trump, le pays a été témoin de la promulgation d'une interdiction d'entrée des citoyens de six pays islamiques et du début de la construction d'un grand mur frontalier entre les États-Unis et le Mexique, sans compter les insultes aux immigrants latins accusés d’être des trafiquants et des violeurs.
 
Joe Biden de son côté, s'est prononcé à plusieurs reprises en faveur du mouvement « Black Lives Matter », a choisi Kamala Harris d’origine indienne comme colistière, et a exprimé son désir d'avoir des musulmans dans son cabinet s'il était élu président.
 
La question est de savoir si les candidats à l'élection présidentielle américaine respecteront leurs discours contre le racisme, dans la pratique. Cela a été une question complexe pour les deux candidats au cours de leur longue carrière. L'ancien vice-président Joe Biden qui était le premier vice-président d’un président noir aux États-Unis (Barack Obama), est entré dans l'histoire en élisant une femme noire et indienne comme vice-présidente. Cependant, certaines politiques de Biden envers les Noirs, ont suscité des réflexions. Dans les années 1970, par exemple, Biden a rejoint les pro-sécessionnistes des États du sud qui s’opposaient à la présence des enfants noirs dans des bus de blancs, prétendant que cela mettait en danger la ségrégation raciale.
 
Donald Trump à plusieurs reprises, a eu des propos racistes avant de prendre ses fonctions. Avant l'élection présidentielle de 2016, Trump a remis en question à plusieurs reprises, la citoyenneté du président de l'époque, Barack Obama, et sans aucune preuve, a mené une campagne raciste pour remettre en question la légitimité du premier président noir du pays.
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Selon un sondage du FiveThirtyEight, environ 10% des électeurs noirs prévoient de soutenir Trump en 2020, comme ils l’avaient fait en 2016. En 2018, Trump qui se décrivait comme le moins raciste, avait qualifié le convoi d'immigrants sud-américains de « convoi d’agresseurs des États-Unis ». Trump a également ciblé quatre femmes du Congrès déclarant qu'elles devaient rentrer chez elles. Fait intéressant, à l'exception d'Ilhan Omar venue de Somalie en tant que réfugiée qui a acquis la citoyenneté américaine à l'adolescence, les autres étaient nées aux États-Unis. En septembre, Trump dans le but de renforcer sa base parmi certains groupes extrémistes blancs, a ordonné au Bureau de gestion et du budget de mettre fin à la formation antiraciste sur les lieux de travail, qu’il a qualifiée de propagande anti-américaine.
 
Il convient de noter que les dossiers des deux candidats sont remplis d’actions contre les minorités raciales américaines. Sur le papier, Biden peut être un meilleur choix pour les Noirs et autres minorités ethniques aux États-Unis, mais l'histoire et les récentes tensions raciales aux États-Unis, montrent que le racisme et les comportements anti-minoritaires aux États-Unis, sont devenus des phénomènes sociaux indiscutables.
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