La CJUE a confirmé le decret de 2017 sur l'abattage rituel

13:10 - December 19, 2020
Code de l'info: 3475161
Téhéran(IQNA)-La Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) ’a estimé que le décret de 2017, imposant un étourdissement préalable pour l’abattage en région flamande de Belgique, ne «méconnaît pas» la liberté des croyants juifs et musulmans. Selon cet arrêt rendu jeudi 17 décembre, cette pratique peut être exigée dans l’UE, sans nier la liberté des cultes et les rites traditionnels religieux.
A l’origine de cette décision de la CJUE, les décrets, flamand et wallon qui interdisent en Belgique – excepté dans la région de Bruxelles – l’abattage d’animaux sans cet étourdissement préalable ne sont donc pas contraires au droit européen.
 
Selon l’arrêt, l’étourdissement préalable d’une bête avant son abattage peut être imposé dans les pays de l’Union européenne sans nuire aux droits des minorités religieuses, en l’espèce musulmane et juive.
 
Dans un communiqué, la CJUE conclut que les mesures du décret en question «permettent d’assurer un juste équilibre entre l’importance attachée au bien-être animal et la liberté des croyants juifs et musulmans de manifester leur religion». Elle estime aussi que le législateur flamand s’est basé sur «un consensus scientifique», selon lequel «l’étourdissement préalable constitue le moyen optimal pour réduire la souffrance de l’animal au moment de sa mise à mort». Mais le Comité de coordination des organisations juives de Belgique (CCOJB) a un autre avis. Dans un communiqué, il a déploré que «l’Europe ne protège plus ses minorités religieuses».
 
Côté musulman, l’Exécutif des musulmans de Belgique « grandement déçu de l’arrêt », selon le site de la chaîne d’information RTL Info, « en appelle aux traditions constitutionnelles belges ».
 
Pour la France, en 2010, une étude estimait le marché français du halal, l’un des plus importants d’Europe, à 5,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2010, l’essentiel des ventes étant constituées de produits carnés. Les consommateurs musulmans représentaient entre 10% et 15% de la consommation bovine, ovine et avicole nationale soit à peu près 400 000 tonnes par an.
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