Je cherche le sens de la vie et une relation cohérente et claire avec Dieu

9:26 - April 22, 2021
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Téhéran(IQNA)-Née à Paris en France, Claire Jobert, aime les livres et la peinture. A 19 ans, elle embrasse l’islam et en 1983, elle s’installe en Iran, après s’être mariée à un Iranien. Quand elle a des enfants, elle doit leur lire des livres et parfois même créer des histoires à leur intention. C’est ainsi qu’elle commence à écrire.

Je cherche le sens de la vie et une relation cohérente et claire avec DieuClaire a publié plusieurs livres en Iran, en France et au Liban. Ses livres sont parfois écrits en persan qu’elle apprécie beaucoup et parfois en français. Elle a dit : « Je suis contente de vivre deux cultures et deux langues. J’aime beaucoup le persan et j’ai été très motivée à l’apprendre. »

Elle peut faire sortir une grande histoire d’une idée apparemment insignifiante. Cela lui offre l’occasion de travailler sur l’idée, d’apprendre encore et de réviser ses réflexions. Claire considère la littérature comme un moyen idéal de rendre les concepts religieux compréhensibles pour l’enfant. Ecrits dans un langage très simple, ses livres répondent aux questions que les enfants se posent et posent aux plus grands sur l’existence de Dieu et les concepts religieux.

Nous l’avons interviewée pour savoir encore plus sur ses activités.

Claire Jobert est née en France, dans une famille chrétienne assez aisée, dont la mère est médecin et le père, peintre-graveur. Qu'est-ce qui lui manque ? Que cherche-t-elle ?

Quand j'étais petite, je n'avais pas de problème avec le christianisme, si ce n'est que je m'ennuyais beaucoup à l'église. Mais devenue adolescente, je me suis rendue compte que les enseignements de cette religion contenaient de nombreuses contradictions. Par ailleurs, je ne pouvais en accepter certains aspects, comme la Trinité ou le péché originel. Je m’en suis donc écartée peu à peu, cherchant à tâtons la vérité et un but à l’existence dans les différentes écoles de pensée.

J’ai découvert l’Islam tardivement, pensant auparavant que c’était une religion spécifique aux arabes. J’ai tout de suite été profondément attirée par son monothéisme pur et limpide, à l’opposé de la conception chrétienne de Dieu et par le fait que l’Islam reconnait tous les prophètes avant le Prophète Mohammad (psl). J’ai aussi été très intéressée par la notion d’équilibre et de juste milieu que l’on retrouve dans de nombreuses dimensions de l’Islam, comme entre l’importance que l’on doit accorder à ce monde et à l’au-delà, entre la crainte et l’espérance envers Dieu, entre l’apparent et l’intime…

En devenant musulmane, je ne reniais que les aspects falsifiés de la religion de Jésus, comme si je faisais un pas en avant. Ce que je cherchais, pour répondre à votre question, c’était la vérité, le sens de la vie, et une relation cohérente et claire avec Dieu.

D'où vient ce goût pour les livres pour enfants ?

J’aime écrire depuis mon enfance, durant laquelle j’ai beaucoup lu. Quand mes deux fils étaient petits, je leur ai lu beaucoup de livres pour leur faire aimer la lecture, et cela a suscité en moi un grand intérêt pour la littérature jeunesse et en particulier les albums. J’ai ainsi décidé d’essayer d’écrire des histoires à mon tour, et c’est ce que je continue à faire depuis plus de 25 ans. Par ailleurs écrire pour les enfants m’a permis de me consacrer simultanément à ma passion pour le dessin en illustrant moi-même la plupart de mes histoires.

شکر خدا، کتابی برای کودکان از نویسنده فرانسوی تبار - ایرنا

Est-ce que vous avez publié des livres en France ? Pouvez-vous en parler ?

J’ai commencé à écrire pour les enfants à la fois en français et en persan : en français parce que c’est ma langue maternelle, et en persan parce je vis en Iran et que je suis en contact avec des enfants iraniens et avec la littérature jeunesse en langue persane. J’ai donc publié une vingtaine de livres en français, en France et au Liban, mais beaucoup plus en persan. Certains de mes livres ont été publiés dans les deux langues, comme un de mes derniers livres sur Fâtimah, la fille bien-aimée du Prophète (psl), qui est paru en persan puis en français.

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Vous avez écrit quatre livres sur la nécessité de remercier Dieu pour Ses bienfaits. Expliquez un peu sur ces livres.

Il s’agit d’une série d’histoires que j’avais tout d’abord écrites pour le magazine iranien Douste Khordsal. Dans chacune de ces histoires d’animaux s’adressant aux enfants de 5 à 9 ans environ, les circonstances amènent le personnage principal, qu’il soit un petit lapin, un moineau ou un souriceau, à remercier Dieu pour un de Ses bienfaits. Ces histoires ont ensuite été publiés sous la forme de quatre albums contenant chacun trois histoires.

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Est-ce que vous aimez écrire un livre sur Dieu pour les enfants ?

J’ai déjà écrit plusieurs livres sur Dieu pour les enfants, à la fois en français et en persan, et je souhaite de tout cœur pouvoir en écrire d’autres incha’Allah.

Vous avez été glorifiée au 11ième Festival de film Ammar. C'était pour quel ouvrage ?

C’était pour l’ensemble de mon œuvre. J’ai eu ainsi la joie et l’honneur de recevoir le « gant de Naneh Esmat », symbole de la résistance populaire, des mains de deux mères de martyrs. « Naneh Esmat » est une femme qui, n’ayant pas de fils à envoyer au front lors de la guerre imposée par l’Irak, puis en Syrie, a consacré une grande partie de son temps et de son énergie à tricoter des gants pour les combattants. Le gant de Naneh Esmat est ainsi devenu un symbole de résistance et de dévouement religieux et patriotique.

Pourquoi avez-vous trouvé nécessaire de parler d'Eduardo Agnelli ? Est-ce qu'il avait quelque chose de spécial parmi les martyrs ?

La première particularité d’Eduardo est qu’il s’est converti à l’Islam.

Sa seconde particularité est qu’il venait d’une famille très spéciale, détenant une immense fortune. D’une part, il aurait pu bénéficier d’une existence exceptionnellement aisée et luxueuse s’il avait accepté de renier l’Islam ou caché sa conversion. Et d’autre part, son refus de renoncer à l’Islam l’a non seulement privé de tous ces avantages, mais lui a rendu la vie extrêmement difficile, au point d’être finalement assassiné sous couvert de suicide.

J’ai pour lui une grande admiration, et je remercie Dieu d’avoir pu écrire un livre sur lui pour les enfants.

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