Le ramadan et l’entrainement à la bonté
Sahar Khamis, professeure adjointe au Département de communication de l'Université de Maryland, a déclaré : « Je pense que le Ramadan est une occasion spirituelle très importante et une école de morale où nous apprenons à partager avec les autres et à être bienveillants envers tous les êtres humains, sans distinction de religion ou de race, en développant l'empathie, la moralité, la maîtrise de soi, la discipline, la patience et bien sûr, les bonnes actions ».
Le Dr Sahar Khamis est professeure adjointe au Département de communication de Université de Maryland, experte des médias arabes et islamiques, ancienne cheffe du département de communication de l'Université du Qatar, analyste des médias, oratrice, présentatrice de radio et ancienne commissaire aux droits de l'homme. Elle est aussi avec Mohammed el-Nawawy, auteure d’un livre intitulé « Islam.com : Contemporary Islamic Discourses in Cyberspace ».
Dans une interview avec IQNA, elle a présenté l'impact du Ramadan sur les musulmans et déclaré : « Je crois qu’un des effets les plus importants du jeûne est l’enseignement de la maîtrise de soi vis-à-vis des plaisirs même halals de la vie comme manger et boire.
Je suis égypto-américaine, et à l'approche du ramadan chez nous en Égypte, nous utilisons les expressions "Joyeux Ramadan" ou "Saint Ramadan" qui signifient que le Ramadan est un mois de générosité, de charité et de pardon. L’islam est la religion de la justice sociale et encourage les musulmans à faire des œuvres caritatives et à veiller à ce que chacun dispose de suffisamment de nourriture et de ressources.
Cela ne peut se produire que lorsque nous ressentons la souffrance des autres, qui est un des effets les plus importants du jeûne. J'écris actuellement un article sur les musulmans américains dans le cadre de l'épidémie de Covid-19.
Ce document de recherche examine les différentes formes d'activités caritatives de la communauté musulmane américaine, les contributions financières, l’aide aux sans-abri, aux pauvres, aux personnes âgées et aux malades, non seulement dans la communauté musulmane mais aussi dans d'autres communautés à l'intérieur et à l'extérieur des États-Unis sans distinction de race, de couleur, d’ethnie et de religion.
En raison de l'épidémie et des restrictions, les gens ont créé des communautés plus petites et parfois même des iftars en ligne sur Skype, Zoom ou d'autres applications de l’Internet. Dans les mois de Ramadan de l'année dernière en 2020, et le mois de Ramadan de 2021, en raison des contraintes sociales, l'accent a été mis davantage sur les aspects individuels comme la prière, le jeûne et la récitation du Coran.
Je crois que la communauté musulmane en général, et la minorité musulmane américaine en particulier, dans cette crise, ont fourni un excellent modèle de travail caritatif. Je vous montrerai mon article sur les activités des musulmans américains pendant l'épidémie de Covid-19, in cha Allah, quand il sera terminé et publié. Bien sûr, pendant la crise épidémique de Covid-19, les gens ne sont pas allés aux mosquées pendant le Ramadan comme avant.
L'année dernière, toutes les mosquées ont été complètement fermées et cette année, seules quelques mosquées étaient ouvertes avec des règles strictes et des obligations d’inscriptions. On estime que 1,8 milliard de musulmans dans le monde célèbreront le grand jour qui marque la fin de 30 jours de jeûne du mois sacré du Ramadan.
Cette belle fête est une autre occasion de montrer au monde que la communauté musulmane est composée de groupes très divers en termes de race, de couleur, d'ethnie, de sexe et de génération. Certaines mosquées organiseront les prières de l'Aïd al-Fitr dans le cadre du programme ZOOM, tandis que d'autres mosquées devraient organiser les prières de l'Aïd al-Fitr avec un nombre limité de fidèles ».
