Le sommet de Bagdad manque d'une définition claire de la coopération régionale

9:59 - August 30, 2021
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Téhéran(IQNA)-La Conférence internationale de Bagdad « Pour la coopération et le partenariat » s'est tenue hier avec la participation de hauts responsables d'Iran, de Turquie, de Jordanie, d'Égypte, des Émirats arabes unis, d'Arabie saoudite, du Koweït, du Qatar et de France.

L'accent a été mis sur la lutte contre les groupes terroristes et sur la coopération économique, et le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a participé à la réunion en tant que représentant de la République islamique.

Dans une interview avec l’Agence iranienne de presse coranique (IQNA), Sabah Zanganeh, expert des questions régionales et ancien représentant de la République islamique d'Iran au sein de l'Organisation de la coopération islamique, a déclaré que la réunion de Bagdad avait réuni certains pays de la région et du monde dont l'Iran, et que des pays comme l'Egypte et les Emirats Arabes Unis, qui ne sont pas voisins de l'Irak, avaient été invités à cette rencontre avec la France.

L'expert des questions régionales a déclaré : « Le sommet de Bagdad n'avait pas d'approche claire et spécifique sur la coopération régionale multilatérale. Certains analystes avaient mentionné que la résolution des problèmes entre l'Iran et l'Arabie saoudite, était un des sujets de la réunion alors que ce n’était pas l’objectif de la réunion.

Si l'objectif du Premier ministre irakien, Mostafa Al Kazemi, en organisant le sommet était de renforcer son image intérieure et de relancer l’économie irakienne, cela est économiquement possible, mais les parties présentes à cette réunion, ne sont pas tout à fait claires, et il n'est pas facile de trouver un terrain d'entente et une plate-forme commune. La République islamique d'Iran entretient une coopération économique importante avec l'Irak dans le domaine de l'approvisionnement en gaz et fournit également une partie des besoins en électricité de l'Irak, mais les voyages qu'Al-Kazemi a effectués en Égypte et en Jordanie, et les voyages du roi de Jordanie et du président d'Égypte en Irak, montrent que l’objectif est de réduire ou de supprimer le rôle de l'Iran dans l'économie irakienne. En fait, il existe un amalgame d'idées sur la coopération économique régionale, qui ne repose pas sur des études scientifiques, économiques et techniques. Un plan clair de coopération économique régionale devrait être établi qui profiterait à toutes les nations de la région.

La participation de l'Iran à cette réunion au niveau du ministre des Affaires étrangères a été l’occasion d'expliquer les politiques régionales du 13ème gouvernement. L'Iran devrait participer à toutes les réunions régionales, actives et innovantes, et montrer sa volonté de coopérer avec ses voisins. L'Irak est toujours sous pression des États-Unis dans la question des importations de gaz et d'électricité d'Iran, et le paiement de ses dettes à l'Iran. Le gouvernement irakien doit résoudre ce problème avec les Américains dès que possible, et ne pas permettre que l'Irak soit un terrain de règlement de comptes entre les Américains et l'Iran ».

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