Royaume-Uni : une députée musulmane fond en larmes face à l’islamophobie

8:39 - September 18, 2021
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Téhéran(IQNA)-Une députée travailliste a fondu en larmes lors d’un débat alors qu’elle rappelait le « barrage » d’abus islamophobes dont elle a été victime. Zarah Sultana, 27 ans, députée de Coventry South, pleurait en disant qu’elle avait été « soumise à un barrage de haine ».

Elle a raconté son histoire émouvante lors d’un débat à Westminster Hall jeudi sur une définition de l’islamophobie.

Le gouvernement s’est engagé il y a deux ans à proposer une définition pratique du terme, mais les militants et les politiciens attendent toujours.

Dans son discours, Sultana a rappelé certaines des lettres de haine qu’elle avait reçues depuis qu’elle était devenue députée aux dernières élections générales de décembre 2019.

Elle a déclaré : « Une personne par exemple m’a écrit, et je cite : ‘Sultane, toi et ta foule musulmane êtes un réel danger pour l’humanité’.

« Un autre a écrit que je suis un » cancer partout où je vais « et bientôt, ils ont dit: » L’Europe va vous vomir « .

« Un troisième m’a traité de » sympathisant terroriste et racaille de la terre « et qui est aseptisé de leur langage non parlementaire. »

Elle a déclaré à ses collègues députés : « Avant d’être élue, j’étais nerveuse à l’idée d’être une femme musulmane aux yeux du public.

« J’avais vu les abus auxquels étaient soumis les musulmans britanniques éminents. Je savais que je ne serais pas partant pour une balade facile. Et aujourd’hui, je voudrais dire que j’ai eu tort de m’inquiéter lorsque des jeunes filles musulmanes me demandent ce que c’est.

« Je voudrais dire qu’il n’y a pas de quoi s’inquiéter, qu’ils seraient confrontés aux mêmes défis que leurs amis et collègues non musulmans, mais je ne peux pas le dire car pendant mon court séjour au Parlement, ce n’est pas mon expérience. »

Sultana a commencé à pleurer en ajoutant : « J’ai découvert qu’être une femme musulmane, être franc et être de gauche, c’est être soumis à ce barrage de haine. C’est d’être traité par certains comme si j’étais un ennemi du pays dans lequel je suis né. Comme si je n’y appartenais pas. »

alnas

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