Des téléphones du département d'État américain piratés par un logiciel israélien
Selon quatre sources proches du dossier, les iPhones d'au moins neuf employés du département d'État américain ont été piratés par un hacker non identifié, à l'aide d'un logiciel d’espionnage conçu par le groupe ONS basé en Palestine occupée.
Les piratages, menés ces derniers mois en Ouganda, ont brouillé les activités et les opérations des responsables américains dans ce pays d'Afrique de l'Est.
Auparavant, une liste de cibles potentielles, y compris certains responsables américains, figurait dans le rapport de l'ONS, sans préciser si les opérations de piratage avaient réussi.
L'ONS a déclaré dans un communiqué, qu'elle n'avait aucune indication sur l'utilisation de ses programmes, mais avait refusé l'accès aux clients concernés et menait une enquête.
Un porte-parole de l’ONS a déclaré : « Si notre enquête montre que ces actions ont réellement eu lieu avec notre outil, le programme pour ces clients sera définitivement désactivé et des poursuites judiciaires seront engagées ».
L’ONS a déclaré qu'elle vendait ses produits uniquement aux forces de l'ordre et aux sources de renseignement gouvernementales, pour aider à surveiller les menaces à la sécurité, sans interférer directement dans les opérations de surveillance.
Les responsables de l'ambassade ougandaise à Washington, n'ont fait aucun commentaire, un porte-parole d'Apple a refusé de commenter et un porte-parole du département d'État a refusé de commenter les fuites mais a annoncé la décision du département du Commerce, de mettre l’entreprise israélienne NSO Group sur une liste noire d’entreprises, soumises à d’importantes restrictions en matière d’exportations et d’importations qui peuvent compliquer le fonctionnement des activités de NSO Group.
S'exprimant sous couvert d'anonymat, un haut responsable du gouvernement Biden a déclaré que la menace contre le personnel américain à l'étranger, était l'une des raisons pour lesquelles le gouvernement cherchait à sévir contre des entreprises telles que l’ONS et à poursuivre de nouvelles discussions mondiales sur le contrôle des activités d'espionnage.
Le sénateur Ron Weiden, membre de la commission sénatoriale du renseignement, a déclaré que les entreprises qui permettent à leurs clients de pirater des employés du gouvernement américain, constituent une menace pour la sécurité nationale des États-Unis et doivent être pénalisées.
