Plainte des musulmans rohingyas contre Facebook pour incitation à la haine
Facebook a été accusé à plusieurs reprises, par des groupes de défense des droits humains, de ne rien faire pour mettre un terme à la haine des bouddhistes envers les musulmans du Myanmar.
Contrairement à ses allégations de soutien aux groupes minoritaires, ethniques et religieux, Facebook n'a fait aucun effort pour éliminer les discours de haine et de violence au Myanmar, qui ont conduit au génocide des musulmans Rohingyas et à la déportation de près d'un million de personnes vers le Bangladesh.
Les organisations rohingyas ont poursuivi Facebook devant un tribunal californien, pour désinformation et incitation au racisme et à la violence, et réclamé 150 milliards de dollars de dommages et intérêts.
Frances Haugen a déclaré au Congrès américain en octobre, que Facebook alimentait la violence ethnique dans certains pays, ajoutant : « Facebook est comme un robot programmé avec une mission unique : la croissance. Le fait indéniable est que la croissance de Facebook, alimentée par la haine, la division et la désinformation, a ruiné la vie de centaines de milliers de Rohingyas ».
Ces groupes ethniques majoritairement musulmans sont confrontés à une discrimination généralisée au Myanmar, où ils sont méprisés bien qu’ils existent dans ce pays depuis des générations. Des centaines de milliers de Rohingyas ont été expulsés vers le Bangladesh en 2017, à la suite d'une offensive militaire soutenue par le Myanmar, et selon les Nations Unies, ils vivent depuis, dans des camps de réfugiés dans des conditions inacceptables. Les autres qui sont restés au Myanmar, sont apatrides et soumis à des violences et à une discrimination officielle de la part du gouvernement militaire au pouvoir.
