Espoir de paix au Yémen, avec la poursuite du cessez-le-feu

13:58 - September 28, 2022
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Téhéran(IQNA)-Malgré la fragilité de l'actuel cessez-le-feu au Yémen, l'ONU espère obtenir un accord de cessez-le-feu global pour pouvoir s’occuper des questions humanitaires et économiques, et préparer le pays à reprendre un processus politique dirigé par l'ONU, pour parvenir à une paix durable et juste.

Sansom Milton, chercheur principal au Centre d'études sur les conflits et les questions humanitaire de Doha au Qatar, dans une note sur le site « The Middle East Eye », faisant référence aux efforts déployés pour un cessez-le-feu au Yémen, a déclaré : « En avril dernier, un cessez-le-feu négocié par l'ONU, est entré en vigueur au Yémen, déchiré par la guerre entre le gouvernement soutenu par l'Arabie saoudite et Ansarullah. En août, le cessez-le-feu a été prolongé pour la deuxième fois, c’était le cessez-le-feu le plus long depuis le début de l'intervention de l'Arabie saoudite en 2015. Mais avant la fin du cessez-le-feu le 2 octobre 2022, il est essentiel de profiter de cette opportunité pour faire des progrès substantiels vers la paix et la stabilité. Le cessez-le-feu a eu des effets majeurs sur la réduction des violences, notamment avec une réduction de 60 % des victimes civiles, la reprise des vols de Sanaa à Amman et au Caire, et la réduction des pénuries de carburant dans le pays, mais a eu peu d'effet sur l'ouverture de couloirs sûrs pour l'aide humanitaire, dans des endroits comme Taïz.

La réunion virtuelle de haut niveau, entre l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, Oman, les États-Unis et le Royaume-Uni, s'est terminée en juillet, avec une déclaration conjointe de ces pays qui réclamait un cessez-le-feu permanent et une solution politique durable dirigée par l'ONU.

Lors de la récente rencontre entre le président américain Joe Biden, et le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salman, ils ont convenu de tout faire pour renforcer le cessez-le-feu.

Le cessez-le-feu a apporté la paix au peuple yéménite après des années de conflit armé. Mais la situation reste très instable et des violations du cessez-le-feu ont eu lieu entre les factions internes, bien qu'aucune rupture du cessez-le-feu entre les Houthis et la coalition dirigée par l'Arabie saoudite, n'ait été signalée fin juillet.

La question de savoir si le cessez-le-feu tiendra et débouchera sur un accord de paix négocié reste une question sans réponse. Pour les Yéménites, la crise humanitaire et la hausse des prix alimentaires sont des priorités. La pauvreté, la malnutrition infantile et un système de santé assiégé nécessitent tous une attention urgente. Il est essentiel que les négociations passent rapidement d'accords à court terme, à des pourparlers de paix à long terme. À court terme, des mesures de confiance s'imposent, comme des échanges de prisonniers. Mais plus fondamentalement, il est nécessaire de réviser la structure de médiation actuelle. Pendant des années, la médiation internationale a traité à tort le conflit comme une guerre civile opposant un gouvernement internationalement reconnu, à un groupe armé non étatique.

La période de calme relatif au Yémen cette année, a ravivé l'attention sur les questions à long terme de la reconstruction, du relèvement et du développement. Il s'agit d'une évolution bienvenue, car la réponse humanitaire à court terme, ne pourra jamais s'attaquer aux forces structurelles profondes qui, si elles ne sont pas traitées, reproduiront des crises, la vulnérabilité et le besoin continu d'aides humanitaires.

Les donateurs devraient rejeter les descriptions générales du Yémen comme une terre de conflit qui entrave les efforts de développement et risquer à la place, des investissements locaux et potentiellement transformateurs, qui peuvent aider le pays à sortir du cercle vicieux du conflit et de la fragilité ».

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