L'unité islamique n'est possible qu'en comprenant les besoins de l'époque

8:40 - December 10, 2022
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Téhéran(IQNAà-Bien que de nombreux penseurs du monde islamique, au cours des derniers siècles, ont réalisé l'importance de l'unité islamique et sa nécessité, l'unité islamique n'est possible qu'en comprenant les besoins de l'époque, de manière critique et courageuse.

Le Dr Abdul Hadi Abdul Hamid Al-Saleh, ancien ministre du gouvernement du Koweït pour les affaires parlementaires, et membre du comité consultatif koweïtien « Jafari Waqf », dans une note exclusive à l’Agence iranienne de presse coranique (Iqna), a déclaré : « Ahmad Al-Tayeb, cheikh d’Al-Azhar, récemment, a invité les chefs des différentes religions à entamer un dialogue pour éviter les divisions et les conflits ».

Dans ce message, Ahmad al-Tayeb a déclaré : « Ce message s'adresse également aux frères chiites. Avec les érudits d'Al-Azhar et le Conseil des oulémas, je suis prêt à tenir une telle réunion. Nos opinions peuvent diverger, cependant aucun des tenants de l'unité islamique, sunnite ou chiite, n'a l'intention d'éliminer l'autre, il ne s'agit pas que les chiites deviennent sunnites ou que les sunnites deviennent chiites, mais le but est d’insister sur les questions sur lesquelles nous sommes d'accord, et d’agir comme une seule nation qui a la même religion, le même prophète, la même qibla et le même Coran, qui a des intérêts communs et fait face aux mêmes défis ».

Les érudits islamiques ont fait de nombreux efforts pour le rassemblement des musulmans. Seyed Jamaluddin Asadabadi (1838-1897) est allé en Égypte où il a formé des étudiants comme Muhammad Abdo, qui ont joué un rôle fondamental dans l’élaboration du principe de l'unité. L'Ayatollah al-Azami Seyed Hossein Boroujerdi (1875-1961) ainsi que le cheikh Mohammad Taqi Qomi qui est considéré comme le « pionnier de la renaissance islamique », furent les premiers à travailler pour développer l'idée du rapprochement. Le Cheikh Mahmoud Shaltut, l'éminent Cheikh d'Al-Azhar, en collaboration avec les savants d'Al-Azhar, a créé le « Conseil du rapprochement entre les écoles islamiques. Le livre « Dialogue entre chiites et sunnites » est un livre de références, résultat du voyage de l'Ayatollah Seyed Abdul Hossein Sharafuddin en 1911, en Égypte, pour rencontrer les savants du pays. Il a rencontré lors de ce voyage, le cheikh Salim al-Bashri, l'ancien cheikh du centre Al-Azhar, à plusieurs reprises, et a discuté avec lui de questions religieuses, comme la question de l'Imamat qui est la plus importante différence entre sunnites et chiites. Seyed Abulqasem Kashani (1877-1962), autorité chiite et dirigeant politique, a coopéré avec l’assemblée islamique d'Égypte. En 1964, l'Imam Musa Sadr a proposé pour la première fois, l'idée d'un dialogue entre les religions et de l'unité islamique.

تحقق وحدت اسلامی نیازمند درک ضرورت‌های زمانه و بازبینی نقادانه است

Après la Révolution islamique en Iran, l'Imam Khomeiny a pris une série de mesures pour instaurer l'unité entre les musulmans, dont la plus importante fut la défense de la cause palestinienne et la désignation de la « Journée de Qods » comme symbole d'unité. Les autorités chiites y compris l'Ayatollah Sistani, ont toujours mis l'accent sur l'unité entre les musulmans, et leurs fatwas et discours sont clairs à cet égard.

Actuellement, l'importance de l'unité islamique a augmenté en raison des questions auxquelles toutes les écoles islamiques sont confrontées et les musulmans, en tant que pionniers du respect des valeurs morales, devraient les respecter plus que les autres.

La révolution des communications et la diffusion des réseaux sociaux obligent les musulmans à privilégier un dialogue logique, franc et calme.

L'athéisme, les tentatives de détruire la morale et les valeurs familiales, la légalisation de l'homosexualité ne peuvent être combattus par les musulmans, que dans le cadre de l'unité islamique.

La croissance de l'idéologie takfiri et des groupes organisés qui n'ont d'autre but que de déformer l'image de l’islam par la terreur, l'intimidation, les violences sanglantes, les enlèvements, la profanation des lieux saints, la destruction du patrimoine culturel humain et les massacres au nom du Jihad islamique, exige une réaction des musulmans qui ne peut se faire que dans l’unité.

Les étrangers cherchent à dominer les pays islamiques et à dominer leurs ressources et leurs richesses,   en répandant l'ignorance et la pauvreté, et en alimentant les conflits internes. D'autre part, les pressions sur les pays islamiques pour normaliser leurs relations avec le régime sioniste, se sont intensifiées et il seule l’unité des musulmans peut faire face à ce complot.

Les principes pour assurer un dialogue réussi, sont la réalisation d’un dialogue scientifique à l'abri des émotions passionnées et de la pression publique, l'indépendance de ces efforts vis-à-vis des gouvernements et de leurs orientations politiques, une enquête scientifique sur le patrimoine islamique, une étude des opinions controversées des juristes à travers l'histoire islamique, et leur révision, la présence d’esprits positifs qui ignorent les points de divergence, ouvrent la voie à des efforts prometteurs et s’appuient sur les convergences ».

Rédigé par le Dr Abdul Hadi Abdul Hamid Al-Saleh, ancien ministre des affaires parlementaires du gouvernement du Koweït

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