Musulmans et chrétiens doivent s'unir pour promouvoir la culture de l'amour et de l'amitié
Le Ramadan, mois sacré marqué par le jeûne pour les musulmans observants, a commencé cette année le 22 mars.
Cette période ouvre la voie «à une coexistence plus pacifique, harmonieuse et joyeuse», par-delà l’Islam, souligne le dicastère pour le Dialogue interreligieux dans son message paru ce vendredi.
Mais cette coexistence «est confrontée à de nombreux défis et menaces: l’extrémisme, le radicalisme, les polémiques, les disputes et la violence à motivation religieuse», alimentés «par une culture de la haine», déplorent le préfet du dicastère, le cardinal Ayuso, et son secrétaire, Mgr Janakaratne.
Face à cela, il est donc nécessaire de renforcer «l’amour et l’amitié, en particulier entre musulmans et chrétiens», grâce aux liens qui existent déjà.
Par exemple, lorsque des différences se présentent, celles-ci «peuvent être perçues comme une menace, mais chacun a droit à son identité spécifique avec ses diverses caractéristiques, sans pour autant ignorer ou oublier ce que nous avons en commun», rappellent-ils, à savoir un même Père, Dieu, et une même destinée commune, la Jérusalem céleste.
Lutter contre la haine sur internet
Le dicastère pour le Dialogue interreligieux dénonce aussi les attitudes de «suspicion, peur, rivalité, discrimination, exclusion, persécution, polémiques, insultes, médisances, pour n’en citer que quelques-uns», souvent observables dans les médias. «L’agressivité sociale trouve un espace d’amplification hors pair dans les appareils mobiles et les ordinateurs», ajoutent-ils en citant le magistère pontifical (Fratelli Tutti, n. 44).
Face à cela, il faut mettre en pratique les attitudes opposées, c’est-à-dire «le respect, la bonté, la charité, l’amitié, l’attention mutuelle pour tous, le pardon, la coopération pour le bien commun, l’aide à tous ceux qui sont dans le besoin, le souci de l’environnement», afin de «vivre ensemble dans la paix et la joie».
Enfin, «contrecarrer la culture de la haine» serait vain «sans une solide éducation des générations futures dans tous les espaces où elles sont formées: en famille, à l’école, dans les lieux de culte et sur les médias sociaux», rappellent le préfet et son secrétaire.
Un monde où règne la concorde «plaît au Tout-Puissant et apporte la joie, sollicitant ainsi notre engagement sincère et commun», ajoutent-ils avant de conclure en souhaitant aux musulmans de se «réjouir des abondantes bénédictions du Tout-Puissant pendant le Ramadan», qui s’achèvera le 20 avril prochain.
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