Lors de la dixième réunion sur l’égalité économique en islam, dirigée par l’Hodjat-ol-islam Seyed Hossein Mir Moe’zi, membre du Comité de définition des modèles islamiques de consommation et de progrès, organisée au Centre des activités coraniques universitaires, a déclaré que l’égalité économique en islam ne signifiait pas une uniformité des revenus.
« Nous avons auparavant, défini les trois objectifs du système économique islamique, c'est-à-dire la justice, la sécurité et la croissance dans la reconnaissance des capacités naturelles. La question de l’égalité économique n’a pas été abordée. La question est de savoir dans quelle mesure les écarts économiques sont acceptés en islam. A ce sujet, il existe une question importante qui est la lutte contre la pauvreté qui doit aboutir à une situation où tous peuvent profiter de façon acceptable des revenus et des richesses communes.
La deuxième question est le niveau des écarts de revenus qui peut exister dans la société islamique. Si dans une société islamique, la pauvreté disparait et les revenus sont suffisants, dans quelle mesure les écarts de revenus sont-ils acceptables et autorisés ? Est-il possible qu’une personne soit milliardaire et qu’une autre personne n’ait que le nécessaire ? Est-il permis même si les gens ont des revenus suffisants, que 5% de la population ait des fortunes qui s’élèvent à des milliards ? Dans quelle mesure pouvons-nous accepter les différences de salaire ? C’est une question très importante qui a des répercussions importantes dans la société et qu’il faut étudier de façon précise.
Le premier point est que l’égalité économique ne signifie pas un nivellement des revenus ou que tous aient le même salaire.
Le verset 32 de la sourate Zokhrof :
أَهُمْ یَقْسِمُونَ رَحْمَةَ رَبِّكَ نَحْنُ قَسَمْنَا بَیْنَهُم مَّعِيشَتَهُمْ فِی الْحَیَاةِ الدُّنْیَا وَرَفَعْنَا بَعْضَهُمْ فَوْقَ بَعْضٍ دَرَجَاتٍ لِیَتَّخِذَ بَعْضُهُم بَعْضاً سُخْرِیّاً وَرَحْمَتُ رَبِّكَ خَیْرٌ مِّمَّا یَجْمَعُونَ
Est-ce eux qui distribuent la miséricorde de ton Seigneur ? C'est Nous qui avons réparti entre eux leur subsistance dans la vie présente et qui les avons élevés en grades les uns sur les autres, afin que les uns prennent les autres à leur service. La miséricorde de ton Seigneur vaut mieux, cependant, que ce qu'ils amassent.
Montre que certaines personnes sont différentes au niveau physique ou au niveau intellectuel. Ces différences naturelles sont irréfutables et le résultat de la volonté divine. Ce verset indique que les différences de revenus dans une certaine mesure, sont voulues par Dieu et nécessaires pour la constitution d’une société.
Le verset 32 de la sourate Nissa’ :
وَلاَ تَتَمَنَّوْاْ مَا فَضَّلَ اللّهُ بِهِ بَعْضَكُمْ عَلَى بَعْضٍ لِّلرِّجَالِ نَصِيبٌ مِّمَّا اكْتَسَبُواْ وَلِلنِّسَاء نَصِيبٌ مِّمَّا اكْتَسَبْنَ وَاسْأَلُواْ اللّهَ مِن فَضْلِهِ إِنَّ اللّهَ كَانَ بِكُلِّ شَیْءٍ عَلِيماً
Ne convoitez pas ce qu'Allah a attribué aux uns d'entre vous plus qu'aux autres; aux hommes la part qu'ils ont acquise, et aux femmes la part qu'elles ont acquise. Demandez à Allah de Sa grâce. Car Allah, certes, est Omniscient.
Nous explique que certains sont plus intelligents, certains plus forts et certains plus faibles. Certains sont plus volontaires, d’autres plus doux. Ces différences de caractère sont à l’origine de différences de revenus et le résultat de la volonté divine.
Dieu dit aussi que nous devons lui demander ses grâces si nous ressentons des insuffisances et qu’Il jugera selon Sa sagesse. L’islam a donc reconnu les différences de revenus et de salaire mais sans préciser l’échelle de ces différences. Par exemple, il n’a pas été précisé que les revenus importants doivent représenter le double ou le triple des bas salaires.
Les versets coraniques et les revayats des Saints Imams (AS) ne l’ont pas précisé. Les limites ont été fixées par certaines conditions qui à chaque époque, peuvent définir les écarts de revenus dans une société. Ces écarts de revenus dépendent de conditions naturelles c'est-à-dire des aptitudes naturelles de chaque individu et de leur niveau d’intelligence, physique et spirituel. En fait, ces différences d’aptitudes dans une certaine mesure, sont le résultat de la volonté divine », a-t-il déclaré.
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