Selon le président de la Jeunesse islamique, Caramba Baio, "les Chiites sont de dangereux fondamentalistes" et leur présence constitue "une menace pour l'unité et la coexistence pacifique entre les musulmans".
"Les Chiites sont contre les valeurs et les enseignements du prophète Mahomet", a déclaré, de son côté, Ibraima Sanha, un membre du Conseil supérieur islamique.
M. Sanha a demandé au gouvernement d'expulser les Chiites de la Guinée-Bissau, un pays à 55% musulman majoritairement de courant sunnite, selon les données officielles. Le nombre de Chiites n'est pas disponible, mais son influence se traduit par l'utilisation grandissante du voile par les femmes dans les lieux publics.
"Cette forme d'exercice de religion doit être combattue pour éviter des situations similaires à celle de Iraq et de Syrie", ont souligné les musulmans.
Déjà en février dernier, le Conseil national islamique de la Guinée-Bissau avait affirmé son opposition à l'usage du voile notamment du voile intégral. Son président, Aladje Siradjo Bari, avait soutenu que cette pratique n'existe pas dans la profession de foi islamique et avait conseillé son abandon.
Réagissant à la déclaration du président de la Jeunesse Islamique, le représentant des Chiites dans le pays, Helena Saïd, a annoncé qu'il allait porter une plainte devant la Cour.
Xinhua