Deux personnes ont été hospitalisées à l’issue de ces heurts, survenus lundi 4 novembre, dans le district de Balaka, dans le sud-est du pays, a fait savoir le responsable local des services de santé. Parmi elles figure un chef religieux musulman, blessé au moment de l’attaque à coups de pierre d’une mosquée, a-t-il précisé.
Selon un porte-parole de la police locale, les tensions entre les deux communautés religieuses ont débuté à la suite de la décision d’une Eglise anglicane de ne plus autoriser des élèves de primaire à porter le voile islamique en classe. Le calme est revenu mardi dans la région et « la situation est sous contrôle », a-t-il ajouté.
Incidents très rares
Les violences ont opposé plusieurs heures chrétiens et musulmans, causant d’importants dégâts dans des écoles, des maisons et une mosquée du district, a rapporté de son côté un responsable provincial de la police.
Le porte-parole de la communauté musulmane malawite (MUM), Dinala Chabulika, a attribué la responsabilité des incidents au refus de l’Eglise anglicane d’accepter des fillettes voilées dans l’école, alors que le gouvernement interdit toute discrimination envers les enfants portant des signes religieux :
« C’est ce qui a mis en colère la communauté musulmane et l’a poussée à réagir de cette façon. »
Mardi, le gouvernement n’avait pas réagi mardi à ces violences. Les deux tiers (68 %) des 19 millions d’habitants du Malawi se déclarent de confession chrétienne. Les incidents entre communautés religieuses y sont très rares.
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