La participation du Yémen au salon du livre de Téhéran vise à élargir les interactions autour de la culture de la résistance
"Notre participation au salon du livre a servi de tremplin pour établir un début ferme, cohérent et continu vers une collaboration culturelle et un engagement élargi dans le domaine de la culture de la résistance, en particulier dans tous les aspects de la résistance islamique", a déclaré Abdurrahman Murad, président de l'Organisation yéménite du livre lors d’une interview accordé à IQNA.
La 35e Foire internationale du livre de Téhéran a été inaugurée mercredi, accueillant le public par une cérémonie honorée par des responsables iraniens, des éditeurs et des passionnés de livres. Cette édition du salon du livre a vu la participation de plus de 2 500 éditeurs iraniens et 60 éditeurs étrangers.
Le Yémen a été honoré en tant qu'invité spécial de cette édition du salon du livre. Initialement, l'Inde devait être l'invitée spéciale, mais les restrictions de voyage des citoyens indiens vers l'Iran ont conduit les organisateurs à inviter le Yémen.
Murad a souligné la riche histoire du Yémen et son influence significative sur les civilisations du Moyen-Orient et arabe, ainsi que les liens culturels et commerciaux de longue date entre le pays et l’Iran, en place depuis des millénaires.
"Le lien profond entre les peuples yéménite et iranien est enraciné dans leur foi islamique commune, a-t-il déclaré, ajoutant que ce lien est renforcé par leur respect mutuel pour le Saint Prophète (PSL), le Saint Coran, l'Imam Ali (AS), l'Imam Hasan (AS) et l'Imam Hussein (AS).
Un bilan annuel de 600 livres
Exprimant sa joie d'être un invité spécial à la 35ème Foire internationale du livre de Téhéran, Murad a noté que malgré le conflit en cours, l'édition reste un élément vital du développement culturel et civilisationnel du Yémen. Il a déclaré que près de 600 livres sont produits et publiés au Yémen chaque année.
100 bibliothèques actives
Discutant de l'état des bibliothèques publiques au Yémen, Murad a déclaré qu'il existe environ 100 bibliothèques publiques et privées dans le pays, dont la majorité est située dans la capitale du Yémen, Sanaa. Cependant, la guerre que connaît le Yémen au fil des années a entraîné la fermeture d'une quarantaine de bibliothèques, a-t-il ajouté.
Il a souligné que malgré la rareté des bibliothèques au Yémen, elles sont riches en ressources dans les domaines économique, historique, politique, social et littéraire.
Il a en outre souligné qu'une partie importante des trésors des bibliothèques du Yémen sont constitués de manuscrits, qui s'élèvent à environ 48 000 exemplaires.
La nécessité de renforcer les liens culturels
Interrogé sur son objectif principal en participant à la Foire internationale du livre de Téhéran, Murad a déclaré qu'il s'agissait non seulement de renforcer les liens culturels et d'élargir les interactions culturelles et artistiques entre l'Iran et le Yémen, mais aussi de mettre en valeur l'altruisme, la nature épris de paix, la gentillesse, et la générosité qui font partie intégrante de la culture yéménite.
Murad a reconnu qu'en raison du siège et de la guerre en cours, il n'était pas possible d'apporter davantage de livres du Yémen. Cependant, il a assuré que les documents exposés sur le stand du Yémen donnaient un aperçu des livres disponibles, des activités d'édition et du paysage littéraire global du Yémen.
La Foire Internationale du livre de Téhéran, qui est le premier salon du livre d’Iran, est devenue une foire du livre importante en Asie de l’Ouest après avoir accueilli avec succès 34 éditions. Chaque année, la foire attire des millions de visiteurs, dont un grand nombre d'étudiants universitaires, d'universitaires et de familles.
Actuellement, la foire constitue l’événement culturel le plus important en Iran. En moyenne, 2 500 éditeurs nationaux et 600 étrangers y participent. Les éditeurs étrangers proposent principalement leurs ouvrages en anglais ou en arabe, mais des titres en français, allemand, chinois, coréen et japonais sont également disponibles.
