Le rôle du peuple dans le choix du dirigeant du point de vue de l'Imam Ali (as)

7:07 - June 23, 2024
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IQNA-L'événement de Ghadir est l'un des événements les plus importants de l'histoire de l'Islam, au cours duquel le Prophète (psl) alors qu'il revenait du Hajj, le 18 Dhu al-Hijjah de la 10ème année de l’hégire à Ghadir Khum, a présenté l'Imam Ali (AS) comme son successeur. 

Les personnes présentes à cet événement, y compris les Compagnons, ont prêté allégeance à l'Imam Ali (a.s.). Cependant, les événements qui ont suivi la mort du Prophète (PSL) ont montré l'éloignement du peuple et les dissensions au sein de la communauté musulmane. 

Après la mort du Prophète (psl) et le coup d’état, l’Imam est resté silencieux et comme l’avait ordonné le Prophète (as), et n'a pris aucune mesure pour faire respecter son droit, face au consensus sur la succession des autres califes. 

Cela signifie que l'opinion du peuple et le consensus de l’Oumma sont des questions très importantes dans la légitimation du gouvernement, et cela montre l'importance de la démocratie et le rôle du peuple dans la détermination du gouvernement aux yeux de l'Émir des croyants (as). 

Mansour Pahlavan, professeur titulaire et membre du corps professoral de l'Université de Téhéran, dans un entretien avec l’Agence iranienne de presse coranique (Iqna), a déclaré : « Amir al-Mu'minin (as) était réticent à accepter le poste de gouverneur jusqu'à ce qu'un consensus soit atteint. Bien que l'Imam Ali (as) était la personne la plus digne de diriger, il estimait que le peuple avait le droit de nommer qui il voulait à ce poste.  

Les raisons du refus de l’Imam Ali (as) à accepter le poste de gouverneur, après l’assassinat d’Uthman, ont été exprimées dans le Nahj al-Balagha et d'autres hadiths et textes historiques. Le 92ème sermon du Nahj al-Balagha et « l'Histoire de Tabari » expliquent qu'après le meurtre d'Uthman, les gens sont venus voir Amir al-Mu'minin (as) et lui ont demandé d'accepter le califat. L’Imam leur répondit qu'il valait mieux qu’il soit ministre qu’émir. Ils ont insisté et ont dit à Amir al-Mu'minin (as) qu’ils ne prêteront allégeance à personne d’autre que lui ».

Abdul Hossein Zarinkoob, expert des questions historiques de l'Iran et de l'Islam, a dit à ce sujet : « La vérité est que l’Imam Ali (as) a refusé d’accepter le califat jusqu’à ce qu’un consensus soit créé. Dans le troisième sermon du Nahj al-Balagha, l'Imam Ali (as) dit : « Les gens m'entouraient et se précipitaient vers moi, de tous côtés, de sorte qu’Hassan et Hussain (as) tombèrent sous leurs pieds et que les deux côtés de mon vêtement et de ma robe furent déchirés ». 

Cela montre la valeur du vote et de l'opinion du peuple dans le choix du dirigeant du point de vue du Prophète (psl) et de l'Imam Ali (as), et c'est le sens de la démocratie et de l'attention portée aux votes du peuple dans l'Islam. 

Le Prophète (psl) et l'Imam Ali (as) tant qu'ils étaient en vie, ont toujours tenu compte de l’opinion du peuple même si cela était inexact et les empêchait d'exercer leurs droits.

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