Lorsque nous parlions de la résistance palestinienne et de la tempête Al-Aqsa, nous ne pensions pas que ce serait la dernière rencontre avec le grand moudjahid, Ismail Haniyeh, un homme qui a perdu plus de soixante membres de sa famille sur le chemin de la libération de la Palestine, dont le nom a été inscrit dans le Livre rouge du martyre.
Sa perte sans aucun doute, a laissé une grande et profonde tristesse, mais les grandes victoires ont un coût élevé.
Dernière interview de « notre cher invité », le martyr Ismail Haniyeh, avec son vieil, réalisée pour le site KHAMENEI.IR quelques heures avant le martyre de ce courageux chef palestinien.
Le journaliste : « Hadj Ismail Haniyeh ! Merci pour l'opportunité que vous nous avez donnée. Alors qu'une dizaine de mois se sont écoulés depuis l'opération Tempête Al-Aqsa, une autre partie de l'axe de la résistance a commencé ses attaques au cœur de Tel-Aviv, et a pu mettre les sionistes sous un siège naval. Les opérations du Yémen et sur le front nord, ont provoqué l'évacuation des colonies sionistes dans cette région et l'armée sioniste a été confrontée à une défaite. Quels sont les causes et les facteurs qui accroissent la force de la résistance, après dix mois de guerre et de siège ? Si la guerre continue, quelles seront les prochaines étapes du front de résistance dans la résistance aux régime sioniste ? »
Ismail Haniyeh : « Au nom de Dieu, le Miséricordieux, le Miséricordieux. Tout d’abord, j’adresse mes salutations à la République islamique d’Iran, au peuple palestinien et à sa courageuse résistance à Gaza, en Cisjordanie et partout ailleurs. J'adresse également mes salutations à tous les fronts de résistance qui soutiennent la Tempête Al-Aqsa et aident la nation palestinienne et la résistance.
Sans aucun doute, les éléments qui soutiennent la capacité de résister sont la foi et le jihad, la préparation militaire et les coalitions stratégiques de résistance. Ces trois principes qui incluent les dimensions religieuses, militaires et politiques- c'est-à-dire les alliances stratégiques – sont des grâces de Dieu, Tout-Puissant, qui est la source inépuisable de cette courageuse résistance. Les fronts de résistance au Liban, au Yémen et en Irak, et les progrès significatifs réalisés par les frères Ansarullah du Yémen, en ciblant Tel Aviv avec un drone, ont créé un changement qualitatif dans la confrontation au régime sioniste. Nous vivons un moment très important et décisif. Nous avons de très bonnes chances de gagner, si Dieu le veut. Si nous sommes confrontés à des défis qui ne sont pas faciles - en particulier les conditions de notre peuple à Gaza, les massacres, les meurtres, la guerre, les destructions, les déplacements, les sans-abri et ce que fait l'ennemi en Cisjordanie - si Dieu le veut, nous sommes sur le chemin de la victoire ».
Le journaliste : « Hadj Ismail Haniyeh ! Durant cette période, vous avez rencontré à plusieurs reprises le leader de la révolution. Quels sujets ont été mis en avant lors de ces réunions et quelle est l’importance de ces rencontres dans la coordination entre les différents fronts de résistance ?
Ismail Haniyeh : « Tout d'abord, la répétition des rencontres avec le grand leader de la révolution en Iran, est la preuve de la place qu'occupe la question palestinienne dans l'esprit des dirigeants et dans l'esprit du peuple musulman d'Iran. Certes, il y a des questions qui préoccupent l’Iran, mais la question de la Palestine est une priorité dans l’esprit des dirigeants. Lors des réunions, les questions qui sont évoquées sont liées à la nature de ce conflit et à ses dimensions, que ce soit en Palestine ou dans la région. Le leader de la révolution est conscient que, à Dieu ne plaise, tout retrait et tout échec de la résistance en Palestine, auront un impact sur la région et permettront à l’ennemi sioniste d’y pénétrer. Par conséquent, soutenir la résistance en Palestine, est un devoir islamique, humanitaire et de fraternité. Les questions toujours posées, sont le soutien à cette résistance, comment développer cette résistance et lui fournir une puissance financière et militaire. La rencontre d'aujourd'hui avec Hazrat Agha ( le Guide suprême) avait une autre signification, puisque la délégation du Mouvement islamique de Palestine - c'est-à-dire la délégation du Hamas et du Jihad islamique - était une délégation conjointe qui montre l’union de foi et de jihad, entre les enfants du projet Islam en terre de Palestine. Je crois que ce message était important et le leader de la révolution a accueilli avec gratitude et honneur la présence d'une délégation conjointe à cette réunion. Je vous remercie pour cet entretien et demande à Dieu, Tout-Puissant, la victoire du peuple palestinien ».