Dans la tradition de l'estidraj, le châtiment divin s'abat sur des groupes tels que les mécréants et les nations qui s’opposèrent à leurs prophètes, et concerne certaines punitions divines qui surviennent d’un seul coup ou d’autres, progressivement.
Cette question est abordée dans deux versets du Coran, au verset 182 de la sourate Al-A'raf :
»وَ الَّذينَ كَذَّبُوا بِآياتِنا سَنَسْتَدْرِجُهُمْ مِنْ حَيْثُ لا يَعْلَمُونَ «
« Ceux qui traitent de mensonges Nos versets, Nous allons les conduire graduellement vers leur perte par des voies qu'ils ignorent »
et au verset 44 de la sourate Al-Qalam :
» فَذَرْني وَ مَنْ يُكَذِّبُ بِهذَا الْحَديثِ سَنَسْتَدْرِجُهُمْ مِنْ حَيْثُ لا يَعْلَمُون «
« Ô Messager, laisse-Moi avec ceux qui traitent de mensonge ce Coran qui t'a été révélé. Nous les conduirons vers le châtiment, petit à petit, d'où ils ne s'attendent pas »
Ces versets montrent comment une personne qui nie les révélations de Dieu, peu à peu, s'enfonce tellement dans le péché et l'erreur qu'il n'y a aucun espoir, pour elle, de libération et de salut. Ceux qui n'acceptent pas les effets positifs de la direction de Dieu et ses diverses épreuves, seront finalement complètement abandonnés par Dieu, jusqu'à ce qu'ils subissent soudainement Son châtiment. Dieu, selon cette règle, donne aux oppresseurs l’occasion d’aggraver leur châtiment.
Le signe de l’application de cette Sunna d'Istidraj est qu'une personne oublie complètement Dieu et ne fait rien qui laisse supposer une présence de la spiritualité et de la divinité dans sa vie. Cette règle ne s’appliquera pas à quelqu'un qui est reconnaissant pour ces bénédictions et les utilise sur le chemin de l'amour divin.