Selon Al-Masry al-Youm, fondée en 1330 (730 de l’Hégire) par l’émir Saif al-Din Almas Al-Hajib, cette mosquée reflète l’élégance et le savoir-faire de cette époque.
Almas Al-Hajib, autrefois esclave, gravit les échelons pour devenir un proche du sultan Al-Nasir Muhammad ibn Qalawun. Connu sous le titre de "goûteur" chargé de vérifier la sécurité des repas du sultan, il jouissait d’une grande influence à la cour. Cependant, une accusation de trahison provoqua sa chute. Après son exécution, il fut enterré dans la mosquée qu’il avait lui-même fait construire.
L’édifice se distingue par deux entrées remarquables. L’entrée principale, située au nord-ouest, est ornée d’une porte en bois rare, vestige précieux de l’ère mamelouke, surmontée d’un minaret. L’entrée secondaire, plus simple, se trouve au nord-est.
L’intérieur de la mosquée est tout aussi impressionnant. Une vaste cour centrale, entourée de quatre galeries, constitue le cœur de l’édifice. La plus grande de ces galeries, orientée vers la qibla, est décorée de marbre, introduit pour la première fois dans l’architecture mamelouke grâce à ce monument.
Le minaret, situé sur la façade ouest, remonte à l’époque ottomane. De forme octogonale, il est orné de fenêtres à arcades et de petits balcons qui ajoutent à son charme.
Aujourd’hui, la mosquée Almas Al-Hajib reste un joyau architectural et un témoin de l’histoire riche et complexe du Caire, attirant les amateurs de patrimoine et d’art islamique venus du monde entier.