Agé de 14 ans, cet adolescent "projetait de commettre un attentat contre une mosquée ce vendredi 24 janvier, jour de prière et d'affluence au sein des mosquées", précise un communiqué. "Des armes et du matériel informatique" ont été saisis.
Jeudi, après cette arrestation à Bruxelles, le parquet a requis le placement du suspect dans un centre fermé pour mineurs. Il est suspecté notamment de "préparation d'un attentat terroriste".
Le suspect "apparemment d'obédience d'extrême droite"
En évoquant devant les députés l'arrestation, le ministre de la Justice Paul Van Tigchelt a relevé que le suspect était "apparemment d'obédience d'extrême droite". Il a aussi souligné "le cauchemar" que représentaient de manière générale pour les autorités les jeunes radicalisés en ligne.
"Le processus de radicalisation de ces jeunes se développe beaucoup plus rapidement que par le passé", a déclaré le ministre, pointant du doigt les "lavages de cerveau" que subissent certains jeunes accros aux réseaux sociaux.
Dans son dernier rapport d'activité publié à la mi-janvier, la Sûreté de l'Etat, le renseignement civil en Belgique, a chiffré "à près d'un tiers" la proportion de moins de 18 ans parmi les personnes impliquées dans des dossiers de terrorisme. "Entre 2022 et 2024, presque un tiers des personnes qui ont fomenté des projets d’attentats étaient âgées de moins de 18 ans. Le processus de radicalisation en ligne de ces jeunes est fulgurant", a relevé la Sûreté de l'Etat.
Actuellement environ 600 personnes sont fichées comme extrémistes faisant l'objet d'un suivi particulier par l'Ocam, l'agence belge d'analyse de la menace terroriste. Une grande majorité appartient à la mouvance jihadiste, mais certains "fichés" le sont aussi pour leurs sympathies pour les mouvements d'extrême droite. Ils étaient une soixantaine dans un décompte de l'Ocam fin 2022, qui ne distinguait pas majeurs et mineurs.
TF1