Selon Anadolu, la Tanzanie, où vivent environ 38,5 millions de chrétiens et plus de 24 millions de musulmans, voit ses communautés se rassembler autour de pratiques similaires de jeûne, de prière et de partage.
Esther Merop, catholique pratiquante, exprime son bonheur de constater que le jeûne unit les croyants. Elle reçoit de la nourriture de ses voisins musulmans pour l’iftar et partage également ses repas avec eux. De son côté, Ibrahim Musa, un enseignant musulman à la retraite, souligne que le jeûne est une période de réflexion, de gratitude et de fraternité.
Dans plusieurs quartiers, notamment à Ilala, musulmans et chrétiens rompent ensemble le jeûne. Ils partagent des plats locaux comme le manioc frit et du thé épicé sous la lueur des lanternes. Cette solidarité s’observe aussi dans les restaurants où les communautés se mélangent naturellement.
Les associations caritatives organisent régulièrement des repas coll
ectifs, accueillant sans distinction des centaines de personnes. Le cheikh Abdulrahman Kombo rappelle que le Ramadan est un mois de générosité et d’entraide, soulignant que personne ne devrait souffrir de la faim.
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Toutefois, l’inflation rend l’achat de denrées alimentaires plus difficile. Aziza Omar, mère de quatre enfants, explique qu’elle a dû adapter ses repas en raison de la hausse des prix. Malgré tout, le partage et la gratitude restent au cœur des festivités.
Cet esprit de solidarité, renforcé par le jeûne commun, illustre l’unité et la coexistence pacifique entre les deux communautés religieuses en Tanzanie.