Le parquet suédois a formellement demandé la mise en détention d’un homme de 24 ans, originaire de Syrie, soupçonné d’avoir perpétré le meurtre de Salwan Momika. Ce dernier, un Irakien de confession chrétienne, avait provoqué de vives tensions internationales en brûlant publiquement des exemplaires du Coran à plusieurs reprises durant l’année 2023. L’homicide a été commis le 29 janvier dernier dans un logement de Södertälje, localité située au sud de la capitale Stockholm. La victime a succombé à ses blessures peu après son transfert à l’hôpital.
Les enquêteurs affirment disposer d’éléments substantiels sur le déroulement des faits, s’appuyant sur des examens techniques approfondis et l’analyse d’enregistrements vidéo. Le procureur en charge du dossier a précisé que le suspect aurait utilisé une arme de poing pour tirer à plusieurs reprises sur Salwan Momika, soulignant le caractère prémédité de l’acte. Les investigations se poursuivent pour localiser l’individu, dont la disparition actuelle complique les procédures judiciaires.
Cette affaire intervient dans un contexte particulièrement sensible. Quelques heures avant sa mort, Salwan Momika devait comparative avec un coaccusé pour des chefs d’inculpation liés à l’incitation à la haine ethnique. Le tribunal a finalement condamné son complice, Salwan Najem, pour les autodafés de Coran perpétrés en 2023, une décision faisant l’objet d’un appel.
Les provocations de Salwan Momika avaient antérieurement entraîné des conséquences diplomatiques notables, notamment des manifestations hostiles ayant visé l’ambassade de Suède en Irak. Les services de renseignement suédois avaient alors relevé le niveau de menace sécuritaire, jugeant le pays particulièrement exposé en raison de ces actes de profanation.
AFP