Après la victoire de la Révolution islamique, l’Ayatollah Mechkini devint membre de l’Assemblée des experts pour l’élaboration de la Constitution, fut chargé de la responsabilité du choix et de l’envoi des juges, de la présidence de l’Assemblée des experts pendant trois mandats, fut nommé par l’Imam Khomeiny et le Guide suprême, à la direction de la prière du vendredi de Qom, fut membre du corps enseignant des centres islamiques de Qom, et chef du conseil de révision de la Constitution.
Il organisa des réunions très fréquentées, de commentaire coranique et de présentation de ses écrits, comme le «المبسوط» qui est un commentaire de la sourate Ale Imran, le commentaire de la sourate «ص», le livre sur l’évolutionnisme du point de vue coranique, un commentaire simple pour les jeunes et une traduction du Saint Coran.
Beaucoup de ses activités et de ses travaux sont encore inconnus, contrairement à son influence dans le domaine politique et révolutionnaire.
L’Ayatollah Ali Akbar Feiz (Mechkini) est né en 1921, dans un village de la région de Mechkin, dans une famille de religieux. L’Ayatollah Mechkini qui vivait avec son père à Najaf, poursuivit ses études à l’école traditionnelle, avant de rentrer en Iran où il poursuivit ses études préparatoires en sciences religieuses auprès de son père. Après le décès de son père, il se rend sur son conseil, dans la ville d’Ardabil, pour y suivre des cours de langue et de grammaire arabe. Il se rend à Qom à l’occasion de la répression des émeutes dans la mosquée de Gohar-shad, à l’époque de Reza Khan, où un grand professeur du centre islamique avait été blessé, et décide d’y rester pour poursuivre des études, rendues très difficile dans le contexte politique de l’époque des Pahlavis. Il suit les cours de jurisprudence supérieure auprès des grands professeurs de cette époque. Il se rend ensuite à NAjaf et suit les cours de jurisprudence supérieure de l’Ayatollah Khomeiny, mais sa santé ne lui permet pas de rester en Irak où les conditions climatiques sont très pénibles, et il est obligé de revenir en Iran. Il continue ses études de jurisprudence supérieure auprès de l’Ayatollah Bourjerdi et de l’Ayatollah Mohaghegh Damad. Il gardera de cette époque de grands et chers amis, comme l’Ayatollah Javadi Amoli et l’Ayatollah Amini.
Il a formé de nombreux et brillants élèves et a enseigné plusieurs années, les cours préparatoires, au centre islamique, les cours de jurisprudence supérieure et des principes de la doctrine, et des cours de commentaire coranique.
L’Ayatollah Mechkini est aussi l’auteur de nombreux articles dans les revues "Elm" et "Pasdar Islam", et dans le journal "République islamique".
La traduction coranique de l’Ayatollah Mechkini est une traduction facile accompagnée de points de commentaire. Cette traduction corrigée par Hossein Ostad Vali, a été publiée en 2001, et présente des traductions différentes en fonction des synonymes ou antonymes qui se trouvent dans le verset, et respecte les «واو» des début des versets, en reprenant les termes sous entendus entre parenthèses.
Les expressions trop littéraires ont été évitées, et le plus grand soin a été donné à la traduction exacte des règles religieuses, des questions philosophiques et des expressions coraniques.
Le texte coranique est présenté avec l’écriture de Osman Taha, en face de la traduction, avec quatre pages d’explication de l’auteur sur les signes et des points de traduction, à la fin du volume.
La vie de l’Ayatollah Mechkini fut une vie de lutte et d’efforts pour la réalisation du gouvernement islamique. Il fut un des premiers à se rallier au mouvement de l’imam Khomeiny, participait aux réunions secrètes avant de quitter l’Iran où il vivait dans le secret, pour se rendre en Irak. Arrêté à son retour à Qom, il est contraint par la police du Shah, de quitter la ville avant 48 heures, il se rend donc à Mashad, où il reste 15 mois avant de revenir à Qom. Il est de nouveau arrêté et forcé à quitter la ville avec plusieurs professeurs du centre islamique. Rentré dans sa ville natale, il est encore arrêté et envoyé cette fois, à Kerman et Golpaygan. Après deux ans, il est envoyé à Kachmer.
Signataire de nombreuses pétitions, en tant que professeur du centre islamique, il est chargé après la victoire de la Révolution, de nombreux postes et responsabilités.
Atteint d’une maladie chronique du sang, il décède le 30 juillet 2007, à l’âge de 86 ans, à l’hôpital « Baghiatollah » de Téhéran.
441547