La mosquée de Mérignac (Gironde), dans la banlieue de Bordeaux, a été la cible d'un jet de cocktail molotov jeudi soir. L'arme a provoqué un début d'incendie, rapidement maîtrisé par plusieurs fidèles. Les faits se sont déroulés jeudi 6 août vers 23h00. Les pompiers ont été appelés pour un feu ayant pris près de la clôture entourant l'édifice. À leur arrivée sur les lieux, le feu avait déjà été éteint. Seul un morceau de muret en bord de portail présente un aspect noirci.
"Les fidèles s'apprêtaient à rentrer chez eux après la dernière prière du soir, lorsque l'un d'entre eux a aperçu des flammes et de la fumée sur le portail. Des fidèles ont tenté d'éteindre l'incendie avec un tuyau d'arrosage qui se trouvait là, sans succès. Ils ont finalement réussi en jetant du sable", explique le président de l'association des musulmans de Mérignac, Hassan Belmajdoub. Heureusement, les dégâts sont "minimes". "C'est la première fois que cela nous arrive. Nous n'avons aucun problème avec le voisinage", souligne Hassan Belmajdoub, évoquant les échanges avec les fidèles de l'église catholique de la ville.
Condamnations
Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve condamne "très fermement" cette tentative d'incendie dans un communiqué ce vendredi. Il "assure les responsables et les fidèles (de la mosquée) de sa sympathie et de son soutien" et se dit déterminé à faire en sorte que "les auteurs de cet acte odieux soient poursuivis, arrêtés et traduits en justice, quelles que soient leurs motivations, inconnues à ce stade de l'enquête".
L'Union des Mosquées de France (UMF) condamne "avec la plus grande vigueur cet acte criminel qui a visé un lieu de prière et de recueillement", et "qui a profondément choqué l’ensemble des citoyens de Mérignac". L'UMF exprime "son soutien total et sa solidarité entière" à l'ensemble des musulmans de Mérignac. Le président de l'Observatoire national contre l'islamophobie et secrétaire général du Conseil français du culte musulman, Abdallah Zekri, condamne aussi avec "la plus grande fermeté" un geste qui montre que "les actes islamophobes continuent de plus belle en cette année 2015" et "mettent en danger le vivre ensemble".
Rtl.fr