Les caractéristiques morales du martyr Mohsen Hadji Hassani Kargar
À l’occasion de l’anniversaire de la catastrophe de Mina, l’année dernière, qui a fait près de 500 victimes parmi les pèlerins iraniens au cours des cérémonies du Hadj, nous avons interrogé les amis et les élèves du martyr Mohsen Hadji Hassani Kargar, lauréat en 2014, des compétitions coraniques de Malaisie, dont le martyre a endeuillé les milieux coraniques iraniens et internationaux.
Hadi Esfandiari, 23 ans, a déclaré : « Il ne disait jamais du mal de personne et était très ami avec ses élèves. Il était très patient et ne manifestait jamais aucune fatigue. Il craignait toujours de mourir d’une mort naturelle et aspirait au martyre. Sa réputation s’étendait même à l’étranger, un de mes amis allemand nouvellement converti, est venu à Machhad et a enregistré une lecture du martyr qu’il écoutait du matin au soir ».
Reza Golshahi, un autre élève de Mohsen Hadji Hassani Kargar, a insisté sur son humilité et déclaré : « Il ne faisait aucune différence entre les gens et avait une immense patience dans ses cours. Des gens venait même de l’étranger à Machhad, pour suivre ses cours et il recommandait toujours de rester humble quel que soit notre degré dans la lecture coranique».
Hassan Amani, plus âgé que Mohsen Hadji Hassani Kargar et son frère, les considère tous deux comme ses maitres : «Cela n’a rien à voir avec l’âge. Nous avons créé ensemble le centre coranique « Anwar-al-Mostafa (as) » et nous continuons à travailler avec son frère. Avant de venir vivre à Machhad, je venais en fin de semaine à Machhad pour travailler la lecture et nous faisions des heures d’exercice sans qu’il se fatigue. Il enseignait tout ce qu’il savait sans faire comme certains lecteurs qui cachent leurs techniques, et accordait une grande importance au sens des versets. Il respectait beaucoup ses parents et je ne l’ai jamais vu en colère. Il faisait toujours ses prières à l’heure et en général en commun, et m’a permis de faire beaucoup de progrès. Il avait lui-même, un programme très fixe de répétitions et de lecture, et nous recommandait de suivre des cours de solfège et de respecter des règles alimentaires. Son plus grand souhait était le martyre », a-t-il dit.
Ibrahim Aghili, un autre élève de Mohsen Hadji Hassani Kargar, a déclaré que le secret de sa réussite, était les bonnes relations qu’il avait avec ses élèves : « Je l’ai toujours considéré comme un ami et non comme un professeur malgré neuf ans de différence d’âge. Il nous recommandait d’écrire dans un carnet les versets qui avaient une influence sur notre comportement, et avait même regretté de ne pas être au nombre des victimes de la chute de la grue à la Mecque, qui a eu lieu avant la catastrophe de Mina où son vœu s’est réalisé», a-t-il dit.
