Un régime alimentaire sain est primordial : la consommation de sel et de graisses doit être limitée, et le tabac évité. Le mois de Ramadan offre une opportunité favorable pour adopter ces bonnes habitudes. En revanche, les personnes dont l’hypertension est instable ou mal contrôlée ne doivent pas jeûner.
Les patients atteints de maladies cardiovasculaires doivent consulter leur médecin avant de jeûner. Ceux prenant des traitements réguliers en journée ou souffrant de maladies coronariennes avancées ne doivent pas interrompre leur médication. Les personnes ayant subi une intervention cardiaque peuvent jeûner si leur médecin l’autorise.
Enfin, l’hydratation est essentielle. Il est recommandé de boire suffisamment d’eau entre l’iftar et le suhoor pour éviter les complications rénales et la formation de calculs. La consommation excessive de sel et de protéines doit être évitée, tout comme l’exposition prolongée au soleil.
Hypertension et jeûne : un équilibre à surveiller
Les personnes souffrant d’hypertension peuvent observer le jeûne du Ramadan à condition que leur pression artérielle soit bien maîtrisée. En effet, le jeûne peut même contribuer à une meilleure régulation de la tension chez les personnes atteintes d’hypertension légère à modérée, à condition d’adopter une alimentation saine et de bien gérer la prise de médicaments. Les diurétiques et certains antihypertenseurs, par exemple, peuvent entraîner une déshydratation s’ils ne sont pas ajustés correctement par un professionnel de santé.
Un suivi médical est donc indispensable avant d’entamer le jeûne. Il est recommandé de limiter la consommation de sel et d’aliments riches en graisses, qui peuvent aggraver l’hypertension. Par ailleurs, l’arrêt du tabac pendant le Ramadan est fortement conseillé, car il s’agit d’un facteur aggravant de l’hypertension. En revanche, les personnes dont la pression artérielle reste instable malgré un traitement ne doivent pas jeûner, car cela pourrait entraîner des complications graves, comme des crises hypertensives.
Adopter un mode de vie sain, avec une alimentation équilibrée et un bon suivi médical, permet à de nombreuses personnes hypertendues de jeûner en toute sécurité. Mais chaque cas étant unique, une consultation médicale préalable est essentielle.
Maladies cardiovasculaires : le jeûne sous contrôle médical
Les patients atteints de maladies cardiaques doivent prendre des précautions particulières avant d’entamer le jeûne. Certaines pathologies, comme l’insuffisance cardiaque ou l’angine de poitrine, nécessitent un traitement médicamenteux strict, souvent à des heures fixes, ce qui peut rendre le jeûne dangereux. Il est donc impératif de consulter un médecin pour évaluer les risques et adapter la prise des médicaments.
Les personnes sous traitement régulier en journée, notamment celles prenant des anticoagulants ou des médicaments pour réguler le rythme cardiaque, ne doivent pas interrompre leur médication sans avis médical. Le non-respect de ces prescriptions peut entraîner des complications graves, comme des caillots sanguins ou des crises cardiaques.
Toutefois, les personnes ayant subi une intervention cardiaque, comme la pose d’un stent, peuvent parfois jeûner si leur état de santé est stable. Un suivi médical régulier est nécessaire pour éviter toute complication. L’alimentation doit également être adaptée : il est recommandé d’éviter les repas trop gras et trop salés, qui augmentent le risque d’hypertension et de maladies cardiovasculaires. Un équilibre entre le jeûne et la prise en charge médicale permet ainsi de concilier pratique religieuse et santé.
L’hydratation, un élément clé pour un jeûne sans risque
L’eau joue un rôle essentiel dans le bon fonctionnement des reins et du système cardiovasculaire. Pendant le Ramadan, la réduction des heures d’hydratation peut entraîner une déshydratation, augmentant le risque de complications, notamment chez les personnes sujettes aux calculs rénaux ou à l’insuffisance rénale. Il est donc crucial d’adopter des habitudes alimentaires qui préservent l’équilibre hydrique du corps.
Entre l’iftar et le suhoor, il est recommandé de boire au moins 1,5 à 2 litres d’eau pour compenser le manque d’hydratation pendant la journée. La consommation excessive de sel doit être évitée, car elle entraîne une rétention d’eau et favorise l’hypertension. De même, les aliments riches en protéines, comme les viandes rouges et les grillades, peuvent accentuer la sensation de soif et surcharger les reins.
Les fruits et légumes, riches en eau et en fibres, sont à privilégier pour maintenir une bonne hydratation. Il est aussi conseillé d’éviter les expositions prolongées au soleil et les efforts physiques intenses en journée pour limiter les risques de déshydratation. En adoptant ces précautions, le jeûne peut être pratiqué sans compromettre la santé des reins et du cœur.
Sources :
nobellab
noor-hc.ir
novaclinic
Par Parvaneh Javan